Enseignants, chercheurs, agriculteurs, artisans, graphistes, médecins, techniciens, ingénieurs, éducateurs, journalistes… Cent « intellos à lunettes » du collectif Cortecs ont cosigné un manifeste, dans lequel ils appellent Christophe Ferrari, président de la Métro et maire de Pont-de-Claix, ainsi qu’Yveline Denat, sa directrice de cabinet à la mairie, à retirer leur plainte déposée contre le journal satirique Le Postillon.
Collectif d’enseignement et de recherche en esprit critique né en 2010 à l’université de Grenoble, Cortecs a pour objectif de mettre à disposition les travaux de tous les acteurs œuvrant sur un sujet développant l’esprit critique. Or, dans ce manifeste, les « 100 intellos à lunettes » expliquent qu’ils ont justement besoin du Postillon pour travailler.
« Une presse alternative décapante est essentielle à l’alimentation de la réflexion des citoyens de la métropole, réflexion qui avait tendance à s’habituer au ronron anxiolytique du Dauphiné libéré, pourtant subventionné à près de 5 millions d’euros par an », souligne ainsi le collectif.
Alors que le journal satirique a été condamné à verser 2 000 euros d’amende, dont 1 000 avec sursis, 3 500 euros de dommages et intérêts et 2 400 euros de frais de justice, Cortecs dénonce une « non-assistance à presse en danger […]. Le caractère diffamatoire ou non est de notre point de vue très secondaire dans cette affaire. »