DÉCRYPTAGE – Le parc naturel régional du Vercors, placé sous tutelle de l’État, a-t-il d’autre issue que la démission de sa présidente ? Catherine Brette (EELV) est contestée. Sa gestion du parc laisse sceptique la chambre régionale des comptes. Mais le basculement à droite des majorités régionale et départementale, sur fond de restrictions budgétaires et de volonté de la Région de remettre à plat le fonctionnement des parcs, pose question. Et la menace du conseil régional et du conseil départemental de l’Isère de couper le financement sonne comme un ultimatum.
La tension monte au sein du parc naturel régional du Vercors. Placé depuis le 2 mai 2016 sous tutelle de l’État, le parc se cherche toujours une issue. Les portes de sortie ne sont pas légion.
Mais la démission de sa présidente Catherine Brette (EELV), réclamée par les majorités régionales et départementales passées à droite*, suffira-t-elle à apaiser les tensions et à sortir de la crise où est empêtré le parc depuis des années déjà ?
D’un côté, les détracteurs de Catherine Brette qui, fustigeant un manque de fonctionnement démocratique, réclament son départ et donc la gouvernance du parc. De l’autre, ses partisans qui font front avec la crainte de voir le parc amputé de ses missions régaliennes.
« Ce n’est pas une histoire d’ego », insiste Catherine Brette. Pas question pour la présidente du parc de quitter son siège sans plus d’éclaircissements quant à la politique territoriale qu’entend mener la nouvelle équipe. « On réclame un engagement sur les missions du parc, souligne la présidente. Quels projets ont-ils ? »
Problème de gouvernance pour les uns, coup politique pour les autres
En question, les prises de position affichées par le président de Région, Laurent Wauquiez et son conseiller montagne, Gilles Chabert. Le nouveau plan montagne, notamment, où priorité est donnée à l’investissement, reléguant les questions environnementales au second plan. Avec, en toile de fond, des projets de parcs naturels régionaux aujourd’hui remis en cause**.
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