REPORTAGE VIDÉO – C’est sous des cieux bien peu cléments que la 8e édition du festival de fanfares festives Fort en son, organisée par la fanfare grenobloise Pink it black, s’est déroulée ce dernier week-end. S’il en fallait plus pour entamer le moral des neuf fanfares invitées, les recettes de la buvette en ont néanmoins pâti, plongeant cette année les finances du festival dans le rouge.
« C’est vraiment pas de chance, le soleil arrive alors que le festival se termine ! », résume, quelque peu dépité, Pierrick, le soubassophoniste de Pink it black, la fanfare grenobloise organisatrice de la 8e édition du festival Fort en son.
De fait, les neuf fanfares invitées ont dû faire contre mauvaise fortune bon cœur en passant entre les gouttes, ces 18 et 19 juin.
Omniprésente presque tout le week-end, la pluie a vraiment compliqué le déroulement de cet événement, festif s’il en est. Et fortement réduit les recettes de la buvette. Un très mauvais coup – pour ce festival gratuit aux finances déjà fragilisées par l’absence de toute subvention –, dont les organisateurs se seraient bien passés.
Une bonne humeur contagieuse !
Pour autant, rien de tout cela ne transparaissait lors des prestations des neuf fanfares. Que cela soit lors de la soirée d’ouverture au Jardin de ville ou au cours des déambulations dans le centre-ville, les fanfarons ne se sont jamais départis d’un dynamisme, d’une bonne humeur et d’un humour… contagieux et caractéristique de ce genre de manifestation.
Retour en images sur ce dernier dimanche, où les neuf fanfares ont investi les jardins du Musée dauphinois pour un après-midi musical qui a, en partie, échappé aux caprices de la météo.
Reportage Joël Kermabon
« Nous comptions uniquement sur les recettes de la buvette »
« Cette année l’organisation du festival a été difficile mais nous n’avons pas voulu faire appel, comme l’année dernière, a du financement participatif. Nous n’avons pas de subvention mais nous disposions de quelques réserves qui nous ont finalement décidés à nous lancer quand même », explique Clément Gueneau, coordinateur de Fort en son et percussionniste dans la fanfare organisatrice.
Et de poursuivre, un peu amer : « Nous sommes en totale autonomie cette année et nous comptions uniquement sur la buvette pour financer le festival. »
Or les frais occasionnés par cette 8e édition atteignent près de 12.000 euros… Des chiffres qui expliquent l’étendue de la déception affichée par l’organisation, laquelle annonce une édition 2016 déficitaire.
Les organisateurs réfléchissent donc à une autre formule pour l’an prochain. Quid du retour de Fort en son sur le site sommital de la Bastille qui lui a donné son nom ? « Nous espérons pouvoir y retourner car c’est là que réside l’âme du festival », se prend à espérer Florent Montignac, lui aussi coordinateur du festival.
Joël Kermabon