FOCUS - Figure bien connue du barreau grenoblois, défenseur du groupe terroriste Action directe, Me Bernard Ripert, 65 ans, a été interné d'office à l'hôpital psychiatrique de Bassens le 23 mai dernier, suite à une garde à vue pour “intimidation envers un magistrat”. Un internement, levé deux jours plus tard, qui a suscité une vague d'indignation. Alors que l'avocat risque la radiation du barreau ce jeudi 2 juin, nombreux sont ceux qui dénoncent une cabale visant à le faire taire.
« Ils sont entrés dans la maison, l'ont menotté et l'ont amené comme un malfrat au commissariat de police de Grenoble pour le mettre en garde à vue », dénonce, scandalisée, Rose-Marie Ripert, l'épouse de Maître Bernard Ripert, avocat au barreau de Grenoble.
Cette dernière relate une interpellation digne d'un roman policier.
« On aurait pu croire que c'était un djihadiste qui était dans la maison. Tout cela était très impressionnant et m'a vraiment beaucoup choquée », nous confie-t-elle, révoltée.
De l'hypertension aux troubles psychiatriques
Lundi 23 mai à l'aube, Bernard Ripert – l'avocat historique du groupe Action directe, bien connu pour ses coups d'éclat et sa combativité – est interpellé à son domicile situé à Détrier, en Savoie. Les policiers, qui lui signifient alors sa mise en garde à vue, agissent dans le cadre d'une procédure : le ténor du barreau est poursuivi pour « intimidation envers un magistrat en vue d’influencer son comportement dans l’exercice de ses fonctions ». Des faits passibles d'une peine de trois ans d’emprisonnement, assortis d'une amende de 45.000 euros.
C'est au cours de sa garde à vue que Me Ripert est hospitalisé, sur sa demande, au CHU de Grenoble pour un problème d'hypertension. A partir de là, les choses prennent une tout autre tournure…
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