EN BREF – COrrespondance, tel est le titre de la nouvelle lettre d’information politique éditée par les élus socialistes et apparentés du groupe de la majorité métropolitaine Pour une agglomération solidaire, écologique et citoyenne (Pasc). Six pages en couleur tirées à 55.000 exemplaires pour rapprocher le citoyen des décisions politiques et tenter de démystifier l’institution métropolitaine. Présentation.
Le tout premier numéro du “journal” COrrespondance vient d’être fraîchement édité par le groupe de la majorité métropolitaine Pour une agglomération solidaire, écologique et citoyenne (Pasc). Premier objectif de la démarche : démystifier la Métropole, modifier la perception, l’image qu’en ont les citoyens.
« La Métropole peut paraître aujourd’hui comme un paquebot un peu lointain […] À travers ce journal, notre groupe affiche sa volonté de se rapprocher, au quotidien, des habitants pour que la Métropole ne soit pas le monstre froid et éloigné qu’ils imaginent », explique Guillaume Lissy, le président du groupe Pasc.
Mais pas seulement. « L’idée est aussi de sortir des réseaux habituels de militants et de sympathisants, des réseaux sociaux pour aller à la rencontre des habitants et leur expliquer nos réflexions, nos actions afin qu’ils puissent se sentir concernés par la Métropole. »
Répondre aux questions légitimes des citoyens
La lettre d’information, imprimée à 55.000 exemplaires – selon une périodicité qui reste à déterminer –, se présente sous la forme de trois volets A4 imprimés recto-verso. Les rédacteurs ? Tout bonnement les élus eux-mêmes.
Outre l’éditorial à la une, trois grands thèmes transversaux sont abordés. « Nous avons travaillé sur trois rubriques : la mobilisation pour l’emploi, la transition énergétique garante de la solidarité et la question de la citoyenneté au cœur de la décision politique », expose Guillaume Lissy.
Quid de sa diffusion ? La distribution sera assurée non seulement par le réseau des militants et sympathisants socialistes maillé sur l’ensemble de l’agglomération, mais aussi par les élus. « Le but est d’aller au contact de la population, sur les marchés, dans les lieux publics », commente l’un d’entre eux. « Nous avions besoin d’être présents sur le terrain et d’échanger avec les gens. La Métropole est une construction récente et les gens, légitimement, se posent des questions », complète un autre.
« Nous restons des militants »
Si l’idée de ce support frayait déjà son chemin depuis quelque temps, il y avait loin de la coupe aux lèvres. « Il a fallu qu’on se mobilise pour trouver le fond, pour trouver les moyens de réaliser ce journal et trouver la capacité de le distribuer », retrace Guillaume Lissy.
Quant au financement, pour réunir les quelque 3.000 euros nécessaires à chaque parution, « ce sont les militants et les élus qui mettent la main à la poche », révèle le président.
« Ce n’est pas de l’argent public ! C’est nous qui le finançons, c’est nous qui le réalisons et le distribuons, insiste-t-il. Nous restons des militants et nous portons aussi ces valeurs-là qui sont des valeurs de proximité et de combat. »
Dans la mesure où le groupe Pasc fait partie de la majorité métropolitaine, COrrespondance ne risque-t-il pas de faire double emploi avec Métropole, le magazine d’information de Grenoble-Alpes Métropole ? « Il y a la communication de l’institution, certes, concède Guillaume Lissy. Mais il nous semblait politiquement important que nous, en tant qu’élus socialistes, puissions montrer avec cette lettre ce que nous apportons, avec notre approche des différents sujets, nos singularités, nos particularités. »
Joël Kermabon