ENTRETIEN – Afin de tenter de répondre au malaise qui semble gagner les rangs de la police municipale de Grenoble, Élisa Martin, adjointe à la tranquillité publique, va recevoir les syndicats ce vendredi 11 mars 2016. Sollicitée pour une interview à ce sujet, l’adjointe a bien voulu répondre à nos questions… par écrit.
Êtes-vous au courant du malaise qui s’installe dans la police municipale ? Avez-vous rencontré des policiers municipaux ?
Oui je les ai rencontrés pour la dernière fois de façon informelle début janvier. Je redis avec force que nous n’avons reçu aucune demande d’audience syndicale.
Un “dialogue” via la presse, qui n’est pas fondé sur des revendications précises, ne permet en rien d’avancer.
Par conséquent, nous avons proposé des audiences syndicales le 11 mars. Entre temps, des revendications nous sont parvenues. Nous allons pouvoir échanger sur de vraies bases.
Confirmez-vous les départs d’agents de police et le taux d’absentéisme qui seraient exceptionnellement élevés, selon les syndicats ?
Les départs : 14 en 2015 pour 9 arrivées, cela ne ressemble en rien à une fuite. D’ailleurs, des policiers municipaux postulent à Grenoble. Certains peuvent venir de polices municipales dotées d’une arme de poing.
L’absentéisme, qui doit toujours être analysé, est légèrement inférieur à la moyenne municipale (…) Il est de 5,7 %. Attention, la moitié ou presque des journées d’absence correspond à l’arrêt long d’un agent.
Là aussi, nous sommes bien loin d’une situation catastrophique, ce qui ne signifie pas que nous ne suivions cela de très près. Leurs conditions de travail (locaux et équipements) sont une préoccupation pour nous et nous y œuvrons.
Pouvez-vous nous rappeler quelles sont aujourd’hui les missions que votre majorité a dévolues à la police municipale ? Car les policiers n’ont pas l’air au clair avec cela…
[…] L’accompagnement de foules, de manifestations ; la veille relative et la fermeté, quand c’est nécessaire au respect des usages divers de l’espace public ; le respect des arrêtés municipaux et des missions liées au Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD) de secteur.
Concrètement, cela signifie que les policiers municipaux sont la pierre angulaire de la présence humaine, condition nécessaire et efficace de la tranquillité.
Vous souhaitez une police davantage « au milieu des habitants »… Qu’avez-vous à répondre aux policiers qui pointent des missions répétitives et inopérantes, se plaignent de devoir faire du chiffre et de manquer d’initiatives ?
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