EN BREF – Le CHU de Grenoble a inauguré, le vendredi 22 janvier, son unité de psychiatrie de l’enfant. Installé à proximité de l’hôpital couple-enfant, le bâtiment a été entièrement pensé pour s’adapter aux besoins des patients et personnels soignants.
Délocalisée et excentrée jusqu’en octobre 2015, l’unité de psychiatrie de l’enfant (UPE) bénéficie désormais de locaux flambants neufs de 1.000 mètres carrés. Le tout conçu par le cabinet d’architectes grenoblois Arcanes, en partenariat avec les services techniques du CHU de Grenoble et les équipes soignantes.
« Le travail d’élaboration a été fait avec le personnel soignant, aussi bien dans l’aménagement que le choix des matériaux et des couleurs », précise le professeur Thierry Bougerol, chef du pôle psychiatrie, neurologie et rééducation neurologique.
« L’unité est à la fois accueillante pour les enfants et pratique pour les soignants. Il n’y a pas de perte de place », ajoute-t-il. Le projet architectural a ainsi été conçu pour décliner le projet médical, avec des espaces intérieurs et extérieurs adaptés à l’usage individuel et collectif.
Le choix des couleurs, des matériaux et du mobilier a également été pensé dans une logique thérapeutique afin d’assurer une prise en charge de qualité. Idem pour les espaces extérieurs qui comptent deux terrasses et un jardin. L’unité, connectée à la pédiatrie et aux urgences pédiatriques, a bénéficié d’une enveloppe budgétaire de 2,2 millions d’euros.
« Une unité relativement rare »
L’unité de psychiatrie de l’enfant compte à la fois un plateau de consultations externes et dix lits d’hospitalisation complète. Elle propose ainsi une prise en charge de proximité pour les enfants de 3 à 12 ans et est la seule unité d’hospitalisation complète du territoire alpin pour cette tranche d’âge.
« C’est une unité qui est relativement rare » commente le professeur Thierry Bougerol. Avant de préciser que l’unité propose également « une prise en charge à temps partiel avec une hospitalisation, soit de jour soit de nuit ». Dans cette optique, l’équipe soignante traite des pathologies psychiques aigus comme l’anorexie sévère, le refus anxieux de l’école, le traitement psychotrope non classique, les tics et le syndrome de Gilles de la Tourette.
Afin de répondre à la demande, l’unité espère d’ici peu s’agrandir. « Le projet et le souhait est d’augmenter la capacité d’accueil. L’unité est dimensionnée pour accueillir jusqu’à douze enfants. Cela dépend toutefois du nombre de personnels : il faut des infirmiers supplémentaires. Une première demande de financement auprès de l’Agence régionale de santé s’est révélée infructueuse. Mais nous allons remonter un dossier ! »
Maïlys Medjadj