REPORTAGE VIDÉO – Dans le cadre de l’édition 2015 de l’Été oh ! parc, un collectif de six artistes plasticiens a investi une partie du parc Paul Mistral. L’idée ? S’approprier de manière artistique et spectaculaire l’espace public et inviter le public à découvrir d’autres types d’œuvres que celles que propose généralement le “street art”.
Si vous vous promenez aux alentours de la tour Perret, parc Paul Mistral, peut-être remarquerez-vous quelques-uns de ces êtres étranges qui ont élu domicile depuis peu dans la fourche d’un arbre ou au bout d’une branche.
Un autre, vêtu de buis, vous regardera passer, assis sur une souche, énigmatique. Ou bien encore, levant la tête au détour d’une allée découvrirez-vous ces centaines de pompons suspendus, livrés aux caprices du vent.
Autant d’œuvres surprenantes composant l’exposition que vous pourrez voir jusqu’au 23 août, date de fin de l’Été oh ! parc.
Un événement contrarié par les orages
Initialement programmé dans la nuit du 24 au 25 juillet, l’événement devait s’appeler « La nuit est à nous ». Mais c’est aux aurores de ce samedi 25 que les six plasticiens ont dû finaliser, dans la hâte, leurs installations. La cause ? Les très gros orages qui ont sévi durant la nuit et sérieusement mis à mal certaines des structures et des installations de l’Été oh ! parc. Si tout n’était pas complètement prêt, l’inauguration, très matinale, s’est tout de même déroulée à l’heure prévue. Retour en image sur ce parcours de découvertes matinales.
Réalisation Joël Kermabon
Une pierre de Galice suspendue
« Ce collectif d’artistes plasticien est à l’origine un petit groupe qui nous suit sur l’Été oh ! parc. Certains animent des ateliers que nous avons programmés cet été », explique Gaëlle Vigné, chargée de projet au service animation de la ville de Grenoble. « C’est à partir de leurs réseaux respectifs que d’autres nous ont ensuite rejoints sur ce projet. »
Rodrigue Glombard, artiste plasticien, a ainsi été contacté par une des artistes du collectif. Ce dernier propose une installation éphémère nommée “Perle de Galice”, une pierre blanche de 70 kilogrammes, suspendue à l’aide d’un maillage de cordages entre les ramifications d’un tronc d’arbre. « Je travaille essentiellement avec des éléments naturels, comme le bois, l’eau, la pierre, le sable ou encore la terre », explique l’artiste. « C’est pour mettre en évidence le fait que nous sommes fragiles face à notre environnement et que notre environnement est fragile aussi face à nos actions. »
Également présentes sur cette inauguration, les “mamies tricoteuses”, celles-là mêmes qui avaient habillé les arbres lors de l’édition 2014.
Cette année, ce n’était pas tout à fait du tricot, mais la matière reste la même : la laine. Depuis début juillet, les mamies se sont attelées à la fabrication de plusieurs centaines de pompons et c’est avec une fierté non dissimulée qu’elles sont venues voir l’installation mettant en valeur le fruit de leur travail. L’occasion pour Tony Mazzocchin, leur mentor, de leur dédier une ode au tricot fort appréciée !
Joël Kermabon