DÉCRYPTAGE - Pastille verte ? Vous pourrez circuler à Grenoble à votre guise. Pastille marron ou grise ? Circuler et stationner risque d’être un peu plus compliqué… Dès cet automne, Grenoble expérimente les certificats de la qualité de l’air, ces éco-pastilles qui, apposées sur les véhicules, ouvriront plus ou moins grand les portes de la ville.
Grenoble testera à l'automne l'éco-pastille automobile. En vue, des mesures de restriction de circulation pour les véhicules les plus polluants. © Patricia Cerinsek
Dès cet automne, tous les véhicules n’auront plus carte blanche pour circuler librement dans Grenoble, notamment en cas de pollution.
Les plus polluants seront vraisemblablement priés de rester au garage ou de limiter leurs déplacements.
Bienvenue aux certificats de la qualité de l’air. Le dispositif, proposé par la ministre de l’Écologie Ségolène Royal aux communes volontaires sera donc expérimenté dès la rentrée sur le bassin grenoblois. Il s’appliquera aux automobilistes locaux mais aussi à ceux venant du Grésivaudan et du Voironnais.
Le principe ? Chaque véhicule sera estampillé d’une pastille de couleur correspondant à sept catégories, de la moins polluante à la plus polluante. A charge pour les collectivités de mettre en place une série de mesures et… de les faire appliquer*.
Un dispositif gradué et dynamique
En vue, donc, des restrictions de circulation et de stationnement, des modérations de vitesse qui viseront en premier les véhicules les plus polluants, à savoir peu ou prou les plus anciens. Alors qu’en Europe, plus de deux cents villes ont mis en place des zones à circulation restreinte, la France, bonne dernière, va-t-elle rattraper son retard ?
© Patricia Cerinsek
L’expérimentation, dans un premier temps basée sur le volontariat, doit être étendue à tout le territoire français au 1er janvier 2016.
Un dispositif seulement incitatif qui, pour l’heure, ne semble guère susciter beaucoup d’enthousiasme.
Si Paris prévoit d’interdire l’accès de la capitale aux véhicules les plus polluants, Lyon et Bordeaux hésitent encore, alors que Clermont-Ferrand et Aix-en-Provence ont d’ores et déjà dit non.
« Il s’agit de mettre en place un dispositif gradué et dynamique pour ne pas attendre le pic de pollution », résume Yann Mongaburu, président du syndicat mixte des transports en commun de l’agglomération grenobloise (SMTC), fer de lance de l’expérimentation aux côtés de la Métro, de la ville de Grenoble et des intercommunalités voisines**.
« Une situation intenable »
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