REPORTAGE – Les habitants des vieilles cités du quartier de l’Abbaye, exaspérés par l’insalubrité de leurs logements, ont pris à partie Éric Piolle, maire de Grenoble et président d’Actis, ce lundi 8 juin 2015. Un exercice de style difficile pour l’élu et Stéphane Duport-Rosand, directeur général du premier bailleur de l’agglomération grenobloise, qui vantaient pourtant récemment le sens du dialogue de l’organisme HLM, lors de la présentation du rapport d’activité 2014.
« La notion de qualité de service, c’est un peu le fil rouge d’Actis, c’est dans son ADN. Donc, nous avons cette volonté de répondre à la demande des habitants », déclarait le 28 mai dernier, Stéphane Duport-Rosand, nouveau directeur général du premier bailleur social grenoblois avec ses 12 000 logements sociaux et équivalents (foyers de personnes âgées et logements étudiants).
Seulement voilà, la colère gronde dans certains quartiers de la ville. En cause, l’insalubrité avancée de certains logements sociaux et le manque de réactivité de l’organisme HLM, selon les habitants.
Les locataires craignent pour leur santé et leur sécurité
« Je vais tout le temps à Actis. Je relance, relance et toujours rien… », se désespère une locataire des vieilles cités du quartier Abbaye-Jouhaux. En 2010, les usagers de ces lotissements ont reçu un courrier alarmant les informant du risque d’effondrement de leurs logements. Quelques mois plus tard, une étude complémentaire est venue démentir cette conclusion. Trop tard. Les habitants sont depuis très inquiets et craignent à la fois pour leur santé et leur sécurité.
Réalisation Véronique Magnin
Bien que les locataires se soient regroupés en collectif, leurs doléances sont restées jusqu’ici lettre morte. Dernière démarche en date : le 30 avril 2015, quand des habitants membres de l’Alliance citoyenne de l’Abbaye se sont rendus à l’Hôtel de ville pour remettre en main propre un courrier accompagné d’une cinquantaine de signatures.
Les locataires demandaient aux élus d’Actis, membres du conseil municipal, de statuer dans le mois sur le devenir de leurs logements : réhabilitation ou démolition – reconstruction ? Un membre du cabinet du maire leur a assuré qu’une rencontre avec les élus en charge du projet – Lucille Lheureux et Vincent Fristot – serait organisée. Le joli mois de mai s’est écoulé. Aucune date n’a été fixée.
« Piolle, tout dégringole ! »
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