EN BREF – Depuis plus d’une semaine, l’épidémie de covid-19 est sur la pente descendante. À Grenoble, tous les chiffres sont en baisse et cela devrait continuer au moins jusqu’au déconfinement.
« Nous sommes sur une décrue claire, malgré les nouvelles contaminations », a affirmé le Pr Olivier Épaulard, infectiologue en charge du covid-19 au CHU Grenoble Alpes, lors d’une conférence de presse ce vendredi 17 avril. En effet, il n’y a plus que 105 personnes hospitalisées sur place, dont 24 en réanimation.
Tous les voyants sont au vert
Les autres malades sont pris en charge en médecine conventionnelle et réparties entre le CHU de Grenoble (63) et l’hôpital de Voiron (18). « Tous les jours, des patients sortent de l’hôpital et nous n’avons plus que deux à trois entrées par jour », rassure le Pr Épaulard.
De son côté, le Samu note également une baisse du nombre d’appels. « Nous avons actuellement environ 1 400 appels par jour, ce qui est proche de la situation normale », confirme le Pr Guillaume Debaty, responsable du Samu 38.
« De plus, nous n’avons plus que 100 appels par jour concernant le Covid-19, contre 100 par heure au plus fort de la crise », confie-t-il. Par ailleurs, il n’y a plus que 85 personnes suivies à domicile. Elles étaient 132 la semaine dernière et 201 au début du mois.
Risque d’une nouvelle vague de covid-19 à Grenoble
« On a passé le premier pic mais il faut rester prudent. Ce n’est pas parce que le nombre de cas diminue qu’il faut déconfiner », prévient le Pr Épaulard. Ainsi, le CHU redoute une nouvelle vague dans les quinze jours qui suivent le 11 mai. Notamment si la population ne respecte plus la distanciation sociale ou les gestes barrières après la fin du confinement.
Mais pour l’heure, la baisse des moyens déployés est de mise. Dès lundi, il n’y aura plus que deux services dédiés au covid-19 aiguë, et deux services de réanimation non exclusivement réservés aux malades du coronavirus. Avec toujours l’assurance de pouvoir remonter en charge si une nouvelle vague se présente.
Pour les résultats des essais, il faut encore attendre
Enfin, les essais cliniques actuellement menés dans le cadre de l’essai Discovery n’ont pas encore donné de résultats concluants.
« On espère avoir de premiers résultats autour du 20 avril », précise le Pr Épaulard. « Il faut être prudent sur notre interprétation car nous n’aurons les résultats que de cent patients, alors que l’essai total en compte 800 à 1 000. Nous ne sommes donc pas certains d’avoir une réponse claire d’ici la semaine prochaine », prévient-il.
D’autres essais sont en cours de démarrage sur les effets à long terme du covid-19, notamment sur la santé respiratoire et nutritionnelle. « C’est un moment historique sur le plan de la santé » pour le Pr Épaulard.
Anissa Duport-Levanti