SÉRIE INSOLITE – Vous habitez Grenoble et ne partez pas en vacances en ce mois d’août ? Pour découvrir la ville autrement, pensez au géocaching. Cette chasse au trésor nouvelle génération apparue dans les années 2000 aux États-Unis est de plus en plus pratiquée dans la capitale des Alpes. L’idée : retrouver à l’aide d’un appareil GPS une “géocache” dans un endroit insolite et y déposer, à son tour, un objet symbolique. Explications.
Les géocaches sont des boîtes de différentes tailles mais aussi de petits objets insolites souvent bien dissimulés. © geocaching.com
Découvrir ou redécouvrir Grenoble tout en s’amusant : c’est possible grâce au géocaching, chasse au trésor high-tech née aux États-Unis dans les années 2000. Aujourd’hui très répandue dans le monde, ce jeu de piste fait de plus en plus d’adeptes en France et notamment à Grenoble, où pas moins de 200 caches ont été imaginées par d’autres joueurs bénévoles, adeptes de la pratique.
Signe de l’engouement pour ce jeu, près de 2.000 caches sont actuellement installées dans un rayon de 25 kilomètres autour de la capitale des Alpes, selon le site Mides.fr.
En ville, les emplacements pour installer de nouvelles “géocaches” (boîtes plus ou moins grandes) se font d’ailleurs de plus en plus rares. L’objectif, comme dans toute chasse au trésor, est de retrouver ces fameuses caches, disséminées dans différents endroits de la ville. Les “géocacheurs” les dissimulent souvent dans des lieux importants à leurs yeux et qu’ils ont envie de faire découvrir aux visiteurs.
Carte des géocaches à Grenoble et dans son agglomération. © Capture d’écran du site geocaching.com
Un appareil GPS et c’est parti !
Une fois inscrits gratuitement sur le site internet geocaching.com, les participants indiquent leur code postal et sélectionnent une cache. Munis d’un appareil GPS ou d’un smartphone, il suffit ensuite d’en entrer les coordonnées et de se laisser guider.
Pour trouver la géocache, il suffit de se munir d’un smartphone ou d’un appareil GPS. © geocaching.com
Arrivé sur place, un petit effort supplémentaire vous sera tout de même demandé. Certaines caches sont en effet accompagnées d’énigmes plus ou moins complexes qui vous obligeront à vous creuser les méninges.
Le géocaching, vous l’aurez compris, est également une question de discrétion. « Il faut savoir rester discret et faire attention à bien remettre la cache à sa place, afin qu’elle ne disparaisse pas », commente Spgeo, géocacheuse depuis 2009.
Une fois le précieux sésame découvert, n’oubliez pas de signer le journal (le logbook) et de récupérer le « trésor » qui s’y trouve. Avant de remettre la géocache à son emplacement d’origine, pensez à laisser à votre tour un petit objet pour les prochains géocacheurs.
Une autre façon de visiter Grenoble
Au-delà du jeu, le géocaching est aussi une bonne occasion de découvrir ou redécouvrir des lieux, soit insolites, soit plus conventionnels de la capitale des Alpes, comme la basilique Saint-Joseph, la Bifurk, le parc de Ouagadougou, le pont Saint-Laurent, le téléphérique de la Bastille ou encore le parc Paul Mistral.
La géocache est parfois bien dissimulée. Pour la trouver, il faut ouvrir l’oeil. © geocaching.com
« L’idée est de faire découvrir le patrimoine. Quand je pose des boîtes, j’aime qu’il y ait du patrimoine », confie Spgeo. D’énigme en énigme, vous pourrez même découvrir quelques secrets de Grenoble. Saviez-vous, par exemple, que Grenoble fut au 18e siècle, la capitale de la ganterie de luxe ou que le peintre Firmin Gautier possédait une maison dans la rue des Arts ? Avez-vous déjà vu le garage hélicoïdal situé en plein cœur de la ville ou visité le couvent Sainte-Marie‑d’en-Haut, aujourd’hui reconverti en musée ?
Tous ces lieux près desquels vous passez chaque jours valent pourtant le détour. Adaptée aux adultes, cette chasse au trésor grandeur nature peut par ailleurs se pratiquer en famille ou entre amis. Alors, si vous ne savez pas comment occuper vos journées d’été, n’hésitez pas à arpenter les rues de Grenoble à la recherche de petits trésors.
Maïlys Medjadj
Pour aller plus loin…
Réalisé par un illustrateur également géocacheur depuis quelques années, Le Petit manuel de Geocaching est un guide illustré destiné aux plus jeunes et aux débutants.
L’ouvrage explique cette chasse au trésor moderne avec des mots simples et des illustrations rigolotes mettant en scène Géo, un petit écureuil malicieux.
SundayCat Editions, 2015, 9,90 euros.
Pour aller plus loin…© Office de tourisme de Sassenage
REDÉCOUVREZ LE PATRIMOINE DE SASSENAGE GRÂCE AU GÉOCACHING
Pour une pratique plus encadrée, l’office de tourisme de Sassenage organise depuis juillet 2013 et durant tout l’été une initiation au géocaching.
Objectif : tester ses connaissances sur la ville en répondant à une série d’énigmes et trouver la cache finale. Munis d’un smartphone et de l’application Google Maps, les apprentis géocacheurs pourront découvrir ou redécouvrir, à travers un parcours d’une heure, le patrimoine de cette commune de l’agglomération grenobloise (la promenade du Billery, la place du Plâtre, le jardin Notre-Dame, l’église Saint-Pierre ou encore le lavoir public).
Dans un document, disponible gratuitement à l’office de tourisme, les géocacheurs trouveront le tracé du parcours et une série de questions. La réponse à chacune d’entre elles permettra de découvrir une partie des coordonnées GPS de la cache finale. Un trésor laissé par un précédent géocacheur y attend les visiteurs qui pourront s’en emparer, avant de laisser à leur tour un objet de leur choix.
Plus d’informations auprès de l’office de tourisme de Sassenage au 04 76 53 17 17 ou directement sur place, au Château des Blondes, place de la Libération, à Sassenage.
