FLASH INFO – Cible de cyberharcèlement après ses critiques de l’islam en 2020, l’influenceuse iséroise et militante d’extrême droite Mila Orriols a comparu, mardi 21 octobre 2025, devant le tribunal judiciaire de Lyon pour « injure publique en raison de l’origine ». Ce à la suite d’un tweet publié en février 2024 sur le réseau social X, supprimé depuis. Le ministère public a requis une amende de 1 500 euros avec sursis. Le jugement est attendu pour le 16 décembre 2025.
Cinq ans après avoir suscité une violente polémique pour ses propos sur l’islam, Mila Orriols, s’est retrouvée sur le banc des prévenus, devant le tribunal correctionnel de Lyon, mardi 21 octobre. L’influenceuse identitaire originaire du Nord-Isère y répondait d’une injure publique à caractère racial.
En cause : un message diffusé sur X en février 2024 évoquant la « consanguinité » supposée des familles maghrébines. Un tweet que la jeune femme affirme avoir effacé quelques minutes après sa publication, mais qui lui vaut d’être jugée pour propos discriminatoires.
Les poursuites visent un message où l’influenceuse affirmait qu’« une immense partie des familles maghrébines sont consanguines » et que « beaucoup ont des visages difformes », selon les éléments rapportés par Le Progrès. Des propos qui avaient très rapidement provoqué une vague d’indignation en ligne, avant leur suppression.
À la barre, Mila Orriols a reconnu « un dérapage », tout en affirmant que si elle « regrettait la forme, elle ne regrettait pas le fond », selon Lyon Mag. L’influenceuse a aussi expliqué avoir réagi sous le coup de l’émotion, se disant épuisée par « un lynchage interminable » sur les réseaux sociaux. Son avocat a, pour sa part, plaidé l’absence d’intention raciste et rappelé les années de harcèlement, de menaces et de campagnes de dénigrement qu’elle aurait subies depuis ses premières prises de position en 2020.
Un procès à portée symbolique entre liberté d’expression et discours racisant
Pour la partie civile, représentée notamment par la Ligue des droits de l’Homme, les propos de Mila Orriols participent d’un discours discriminatoire assumé. L’association a par ailleurs souligné la portée publique d’un message émanant d’une figure suivie par des dizaines de milliers d’abonnés sur les réseaux sociaux.
Le procureur a estimé, quant à lui, que « les faits sont acquis », tout en prenant en compte le casier de la prévenue, vierge de toute condamnation. Il a requis une amende de 1 500 euros avec sursis, considérant « que la peine devait rester mesurée ».
Au-delà du cas individuel, l’affaire Mila interroge la frontière entre liberté d’expression et discours racisant sur les réseaux sociaux. Devenue figure identitaire, Mila Orriols demeure une personnalité clivante, oscillant entre statut de victime de cyberharcèlement (harcèlement sur internet) et symbole de l’ultradroite. Le jugement, mis en délibéré, sera prononcé le 16 décembre 2025.




3 réflexions sur « Procès de l’influenceuse iséroise Mila jugée à Lyon pour injure raciale : « Je regrette la forme, pas le fond » »
Alastor tient des commentaires racistes répréhensibles par la loi.
Je souhaiterai qu’il communique les articles scientifiques qui démontrent la réalité des faits sur la consanguinité dans les différents pays du monde.
AFFLIGEANT !
Y a‑t-il un relecteur de commentaire raciste sur place Gre’net ?
Si nous avons publié ce commentaire, c'est que des études scientifiques corroborent cette affirmation. Comme l'explique la journaliste Nessrine Chabi (autrice de Mariage consanguin au Maghreb: Entre traditions familiales et enjeux de santé publique) : "Le sujet peut sembler délicat. Il peut même faire froncer les sourcils ou déclencher des soupirs gênés autour d’une table de discussion. Et pourtant, il est essentiel. Le mariage consanguin — comprenez : l’union entre deux personnes issues de la même famille, souvent des cousins — reste une pratique courante dans de nombreuses régions du monde, notamment dans les pays du Maghreb."
Au Maroc et en Algérie, les taux récents se situent ainsi autour de 20-30 % pour les régions étudiées récemment. En Tunisie, probablement dans une fourchette comparables (≈ 20-50 %), mais les données nationales récentes sont moins précises. Les taux s'avèrent en tout cas nettement supérieurs à ceux des pays occidentaux (< 5 %) et se rapprochent des fourchettes de la région « Afrique du Nord / Moyen-Orient » (≈ 20-50 %) selon plusieurs études internationales, parmi lesquelles celles-ci : - World Health Organisation : Prevalence and factors contributing to consanguineous marriages in Morocco
- Characterization of the Consanguinity in the Moroccan Population of Doukkala
- Consanguinity and genetic diseases in North Africa and immigrants to Europe
- Social and Demographic Determinants of Consanguineous Marriage: Insights from a Literature Review
Pour résumer : L’Afrique du Nord et plus largement la région MENA (Moyen-Orient, Égypte et Maghreb) se situent donc au-dessus des moyennes mondiales « non consanguines » qui affichent un taux < 5 %, typique dans beaucoup de pays occidentaux. Toutefois, ce n’est pas extrêmement élevé par rapport à certaines populations en Inde, Moyen-Orient ou Pakistan qui affichent des taux bien plus élevés (40-50 %+ dans certains cas). cf. carte des taux de consanguinité dans le monde
Lire aussi à ce sujet :
Maroc Hebdo : Les mariages consanguins maintiennent les maladies génétiques rares au maroc
Yabiladi.com Consanguinité au Maroc : Tu épouseras ton cousin ma fille !
Je pense que ces propos, même s’ils sont extrêmement maladroits, viennent en fait d’une réalité scientifique, dans les pays arabes, le taux de consanguinité est plus élevée que dans les autres pays…
Sachant que ses harceleurs ont eu du sursis, ce serait un scandale qu’elle ait de la prison ferme mais avec notre justice on ne sait jamais…