FIL INFO — Suite de l’affaire Mila, jeune Iséroise de 16 ans menacée de mort après avoir critiqué l’islam. Le parquet de Vienne annonce que trois adolescents ont été mis en examen pour avoir rendues publiques des informations personnelles sur la jeune femme. D’autres investigations seraient en cours pour retrouver les auteurs des menaces de mort à son endroit.
Le parquet de Vienne a annoncé jeudi 17 juin que trois adolescents avaient été mis en examen dans le cadre de l’affaire Mila. Le premier, interpellé à Besançon au mois de février, aurait diffusé des informations personnelles sur la jeune femme. Les deux autres, originaires de l’Isère et du Rhône, sont soupçonnés de « vol et recel de vol de données informatiques » et ont été placés sous contrôle judiciaire. Tous les trois ont moins de 18 ans.
Selon Le Monde, une quatrième personne a également été interpellée en mai par les gendarmes de Grenoble, sur commission rogatoire de la juge d’instruction de Vienne. Il lui serait reproché d’avoir adressé des menaces de morts à l’adolescente. « Les investigations se poursuivent désormais en vue de l’identification d’autres auteurs de menaces », indique Audrey Quey, procureure de la République de Vienne.
Les parents de Mila ont écrit à la proviseure de son ancien lycée
Insuffisant aux yeux des parents de la jeune femme. Qui, écrit Le Point, ont adressé une lettre à la proviseure de son ancien lycée pour déplorer qu’aucune disposition n’ait été prise à l’encontre de ses harceleurs. « Nous savons que vous connaissez une grande partie des élèves impliqués. Nous n’accepterons pas que des mesures fermes et exemplaires ne soient pas prises », jugent-ils. En laissant entendre que des incidents similaires ont déjà eu lieu par le passé.
Dans l’émission Quotidien, Mila a défendu son droit au blasphème, tout en s’excusant d’avoir blessé les personnes « qui pratiquent leur religion en paix ». © Quotidien
Mila, lycéenne iséroise de 16 ans, a été la cible de nombreuses injures et menaces en janvier 2020. Son crime ? Avoir critiqué l’islam dans des termes virulents au travers d’une vidéo postée sur Instagram : « Le Coran il n’y a que de la haine là-dedans, l’islam c’est de la merde ». Invitée dans l’émission Quotidien, l’adolescente expliquera plus tard ne pas regretter ses propos. Mais s’excusera d’avoir blessé des personnes « qui pratiquent leur religion en paix ».