FIL INFO – Le parquet de Vienne en Isère a ouvert le 15 novembre 2020 une enquête pour « menaces de mort par écrit » et « harcèlement électronique » dans l’affaire Mila. La jeune lycéenne iséroise, qui avait été menacée en janvier après avoir critiqué l’islam dans une vidéo Instagram, est à nouveau harcelée suite à des propos tenus cette fois sur Tik Tok.
Mila, la jeune lycéenne iséroise, menacée de mort pour avoir critiqué l’islam le 19 janvier dernier, a de nouveau été la cible de menaces après avoir posté une vidéo le 14 novembre dernier sur le réseau Tik Tok.
Dans cette vidéo publiée en story sur le réseau social et relayée en masse sur le net, la jeune fille de 17 ans s’en est prise à Allah et a tenu des propos provocateurs vis-à-vis de l’islam. Ce qui lui a valu de recevoir en nombre des messages haineux. « Une trentaine à la minute », précise-t-elle. Et notamment une menace de mort en allusion à la décapitation du professeur d’histoire-géographie Samuel Paty.
Le parquet de Vienne a donc ouvert le 15 novembre 2020 une enquête pour « menaces de mort par écrit » et « harcèlement électronique » dans l’affaire Mila. Cette enquête a été « confiée en cosaisine à la division de lutte contre les crimes de haine de l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité, les génocides et les crimes de guerre […] ainsi qu’à la section de recherche de la gendarmerie nationale de Grenoble », a fait savoir dans un communiqué repris par Le Monde la procureure de Vienne Audrey Quey. Les auteurs de ces menaces encourent jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.
« C’est de la persécution »
« Ce n’est plus de la controverse, c’est de la persécution contre une mineure qui plus est », a défendu Marlène Schiappa dans un tweet. La ministre déléguée à la Citoyenneté a précisé adresser dès ce 16 novembre un signalement au procureur.
Dans la première enquête ouverte après les menaces de mort reçues en début d’année, plusieurs personnes ont été mises en examen. Dont trois adolescents en juin dernier. Le 1er octobre, un jeune homme de 23 ans a été condamné à dix-huit mois de prison ferme par le tribunal d’Auch.