FOCUS – L’antenne gre­no­bloise de l’association lyon­naise 1 cabas pour 1 étu­diant a orga­nisé, jeudi 25 sep­tembre 2025, une dis­tri­bu­tion de repas soli­daires sur le cam­pus uni­ver­si­taire de Saint-Martin‑d’Hères. Trente étu­diants préa­la­ble­ment sélec­tion­nés se sont vu remettre à cette occa­sion un panier repas cui­siné devant eux par le chef étoilé Christophe Aribert.

Dans un contexte où de plus en plus d’étudiants peinent à rem­plir leur frigo, l’association 1 cabas pour 1 étu­diant s’est asso­ciée ce jeudi 25 sep­tembre avec le chef dou­ble­ment étoilé Christophe Aribert. Celui-ci a cui­siné en direct pour une tren­taine d’étudiants devant l’Espace de vie étu­diante sur le cam­pus uni­ver­si­taire de Saint-Martin‑d’Hères, tout en expli­quant sa démarche et l’importance du choix des pro­duits locaux.

Au menu ? Une salade d’aubergines et de pois chiches, un velouté de courge accom­pa­gné d’un œuf par­fait et de cham­pi­gnons sau­tés, pour finir par un riz au lait au cara­mel beurre salé et aux amandes effilées.

« Cette ini­tia­tive est belle, concrète et néces­saire », juge Christophe Aribert, qui se pré­sente comme le nou­vel ambas­sa­deur local de l’association 1 cabas pour 1 étu­diant. Le chef, pro­prié­taire du Bouillon A sur la Presqu’île de Grenoble ainsi que de la Maison Aribert et du Café A à Uriage, mène ainsi régu­liè­re­ment des actions contre la pré­ca­rité ali­men­taire, tout en gar­dant une approche éco-res­pon­sable de l’alimentation.

Il avait notam­ment cui­siné pour 350 béné­fi­ciaires de la fon­da­tion Abbé-Pierre accueillis à Autrans, dans le Vercors, en sep­tembre 2023 pour la troi­sième édi­tion d’Une place à table qui pro­meut une ali­men­ta­tion durable et acces­sible. Et avait pré­paré, en mars 2024, des repas pour les étu­diants de la Faculté de méde­cine de Grenoble, en par­te­na­riat avec l’association Les Bouffons de la Cuisine.

« Les repas quo­ti­diens ne devraient jamais être un luxe »

« [Cette ini­tia­tive] rap­pelle que cha­cun à son échelle peut contri­buer à rendre le quo­ti­dien d’un étu­diant un peu plus simple, estime Christophe Aribert. Les repas quo­ti­diens ne devraient jamais être un luxe, sur­tout pour les jeunes qui construisent avec enthou­siasme notre ave­nir. Merci à tous les béné­voles, par­rains, mar­raines et par­te­naires de l’association. Vous incar­nez ce que la cui­sine m’a tou­jours appris : l’importance du col­lec­tif », souligne-t-il.

Distribution de repas le jeudi 25 sep­tembre 2025 à EVE par l’as­so­cia­tion en pré­sence du chef Aribert. © 1 cabas pour 1 étudiant

Pour Alice Tison, char­gée d’antenne à Grenoble pour l’association, « l’idée était de dis­tri­buer 30 repas, à base d’ingrédients simple pour mon­trer qu’avec cette base on peut bien man­ger, et avoir un repas com­plet. » Pour bien man­ger, il n’y a en effet pas besoin d’une cui­sine sophistiquée.

Sans sur­prise, cette ini­tia­tive s’est révé­lée être un véri­table suc­cès pour l’association « 1 cabas pour 1 étu­diant », même si elle revêt sur­tout une dimen­sion sym­bo­lique dans une agglo­mé­ra­tion comp­tant plu­sieurs dizaines de mil­liers d’étudiants.

Les heu­reux élus ont en tout cas pu repar­tir le ventre plein et nour­ris de nou­velles recettes à tes­ter. La plu­part étaient membres de l’association mais l’invitation avait éga­le­ment été adres­sée à des asso­cia­tions soli­daires ayant elles aussi pour béné­fi­ciaires des étu­diants en situa­tion de précarité.

L’association 1 cabas pour 1 étu­diant, en quête de parrains

Née en 2021 à Lyon, l’as­so­cia­tion agit contre la pré­ca­rité dans le supé­rieur en pro­po­sant un dis­po­si­tif de par­rai­nage soli­daire. L’idée ? Mettre en rela­tion un étu­diant en dif­fi­culté et un citoyen volon­taire qui l’accompagne à tra­vers une aide ali­men­taire, mais aussi un lien social.

Distribution de repas le jeudi 25 sep­tembre 2025 à Eve par l’an­tenne gre­no­bloise.
© 1 cabas pour 1 étudiant

Créée en 2024, l’antenne gre­no­bloise – la deuxième du réseau – est déjà recon­nue par la Ville de Grenoble comme un dis­po­si­tif soli­daire et béné­fi­cie du sou­tien de la col­lec­ti­vité. Plus de 140 par­rai­nages ont vu le jour, mais seuls 32 res­tent actifs aujourd’hui.

À l’oc­ca­sion de la ren­trée 2025, l’as­so­cia­tion invite les habi­tants de Grenoble et de son agglo­mé­ra­tion à deve­nir par­rains ou mar­raines d’un étu­diant, en s’ins­cri­vant en ligne sur son site. Ce dis­po­si­tif est acces­sible dans toutes les grandes villes uni­ver­si­taires de France, alors que la pré­ca­rité étu­diante ne cesse de gran­dir. Un rap­port de l’association Linkee sorti en 2025 montre ainsi qu’un tiers des étu­diants sautent des repas 3 à 5 fois par semaine.