FLASH INFO – Si la Ville de Grenoble a récemment communiqué sur le franchissement du taux de 25 % de logements sociaux sur son territoire, où se situe-t-elle par rapport aux autres communes de la Métropole ? L’intercommunalité a profité de son annonce pour rappeler que seules 8 villes sur les 22 concernées par la loi SRU dépassent le taux réglementaire, Grenoble occupant l’avant-dernière place du classement.
Doit-on y voir la traduction d’un léger agacement du côté de la Métropole ? Alors que la Ville de Grenoble a annoncé avoir atteint le taux de 25 % de logements sociaux sur son territoire, l’intercommunalité n’a pas manqué de transmettre aux rédactions les chiffres détaillés pour les communes de son territoire. Ou, plus précisément, celles comptant plus de 3 500 habitants, concernées dès lors par la loi SRU.
Un classement qui rappelle que, si Grenoble se félicite d’être désormais dans les clous de la loi, elle n’est pas la “meilleure élève” du territoire métropolitain. Pas de quoi rougir pour autant : elle occupe la 7e place (sur 22 communes) du classement et compte parmi les huit communes disposant d’un taux supérieur à 25 %, ex-æquo avec Eybens avec précisément 25,1 %.
Saint-Martin-d’Hères et Échirolles, deux villes largement en tête
Deux communes se distinguent par un taux particulièrement élevé de logements sociaux : Saint-Martin-d’Hères (44,3 %) et Échirolles (43,9 %). En troisième position, Pont-de-Claix dont le maire, Christophe Ferrari, est également président de la Métropole affiche un taux de 32,6 %, suivie par Saint-Martin-le-Vinoux (28,9 %), Fontaine (28,8 %) et Vizille (26,9 %). À noter que Gières frôle le taux de logements sociaux réglementaire avec 24,7 %.
Quid des autres communes ? Trois autres communes présentent des taux supérieurs à 20 %: Saint-Égrève (23,1 %), Domène (22,5 %) et La Tronche (21,5 %). Neuf autres sont quant à elles en-dessous des 20 %: Varces (19 %), Meylan (17,9 %), Seyssins (17,1 %), Jarrie (16,6 %), Sassenage (15,6 %), Vif (14,8 %), Seyssinet-Pariset (14,7 %), Claix (14,3 %) et Corenc (13,8 %). Enfin, Vaulnaveys-le-Haut peine toujours à rattraper son retard, avec un taux de 6,7 %.
Philippe Cardin, maire de Meylan depuis 2020, a favorisé la construction de logements sociaux sur le territoire de sa commune, laquelle affiche un taux de 17,9 %. © Ville de Meylan
Autant de chiffres dont la lecture doit prendre en compte les caractéristiques urbaines et géographiques de chaque commune, au regard notamment des marges de manœuvre immobilières dont disposent les municipalités.
Quant à la construction de nouveaux logements, celle-ci a de fortes chances d’être ralentie à l’approche des élections municipales, phénomène que décrivait avec fatalisme l’association des bailleurs sociaux de l’Isère en octobre 2024.