EN BREF – Le groupe Uma (Une Métropole d’avance) apporte son soutien au mouvement de grève prévu sur le réseau M Tag, les 20 et 21 juin 2025. Ses élus, membres de la majorité métropolitaine mais dans l’opposition au Smmag, rappellent avoir voté contre le contrat d’obligation de service public à l’origine de la colère des syndicats.
Le groupe Uma (Une Métropole d’avance), membre de la majorité métropolitaine mais constituant l” »opposition de gauche écologiste et citoyenne au Smmag », annonce soutenir le mouvement de grève sur le réseau M Tag des vendredi 20 et samedi 21 juin 2025. « Cette grève marque un système à bout de souffle et alerte sur les conséquences délétères des politiques menées », déclare le groupe.
À l’origine de la grève ? Le contrat d’obligation de service public (OSP) signé entre M Tag et le Smmag. Les syndicats en dénoncent en effet les modalités en affirmant que celles-ci vont sévèrement dégrader les conditions de travail des agents. Le groupe Uma le décrit ainsi comme « un contrat déséquilibré, construit sur des objectifs très optimistes imposé à M Tag dans une logique de rentabilité financière au détriment de l’amélioration de l’offre dans le cœur urbain ».
Pierre Bejjaji lors de sa prise de parole concernant le contrat d’OSP, durant le comité syndical du Smmag du 4 juillet 2024. © Smmag – YouTube
Les élus estiment que l’OSP impose « des objectifs comptables toujours plus élevés avec des moyens en baisse » et partagent la crainte d’une détérioration des conditions de travail ainsi que d’une qualité de service en chute libre. Le tout sur fond de réduction des fréquences (au profit de rames plus importantes) et de suppressions de postes conduisant à une « surcharge des conducteurs et conductrices ». Plus une demande de baisse du taux d’absentéisme, ainsi traduite : « Le Smmag exige que les personnels soient moins malades et plus productifs ».
Les élus Uma rappellent avoir été les seuls à voter contre l’adoption de l’OSP
« Il est temps de sortir d’une vision gestionnaire court-termiste et de redonner à notre opérateur public les moyens d’assurer un service de qualité », estiment les élus. Qui rappellent avoir été les seuls à voter contre l’adoption de l’OSP lors du comité syndical du 4 juillet 2024. Pierre Bejjaji, membre du groupe Uma, avait en effet alors pris la parole pour saluer les avancées du contrat, notamment son inclusion dans un territoire plus large, mais aussi et surtout mettre en avant les points considérés comme négatifs.
Ce qui avait suscité des réactions pour le moins critiques de la part de Dominique Escaron (« je félicite monsieur Bejjaji pour cette démonstration de syndicalisme »), de Laurent Thoviste, ou encore du président du Grésivaudan Henri Baile et du président du Pays voironnais Bruno Cattin. Sans oublier le président du Smmag Sylvain Laval, qui avait revendiqué « un des plus beaux contrats de l’histoire des transports publics de ce territoire », avant de fustiger les « postures politiques » du groupe Uma.
Le Smmag ne réagit pas au mouvement de grève
Sollicité par Place Gre’net concernant le mouvement social des 20 et 21 juin, le Smmag n’a pas donné suite à notre demande de réaction. La grève s’annonce pourtant très suivie, avec un arrêt total de la circulation des trams, et des lignes de bus Chrono et Proximo très perturbées.
Dans un bref communiqué pour faire état des perturbations attendues, M Tag déclare, pour sa part, que le contrat d’OSP pointé du doigt « vise à se rapprocher des niveaux de performance des réseaux de transport de tailles similaires, tout en maintenant une offre de transport de qualité à destination des clients ».
4 réflexions sur « Grève des transports sur l’agglomération grenobloise : les élus du groupe Une métropole d’avance (Uma) apportent leur soutien au mouvement »
Dommage pour les usagers mais comment procéder autrement pour se faire entendre!!
On ne peut pas valider et accepter des conditions de travaille qui se degradent!!
Pensez plutôt à l’avenir de vos enfants et petits- enfants ! Les « critiqueurs » si vous avez eu du confort dans votre vie professionnelle c’est grâce à nos anciens qui ont fait des grèves pendant des semaines…A bon entendeur!!!
c est inadmissible vue le prix que coûte un abonnement ou même un ticket (pas de clim dans certains bus) et faire cela le jour de la fête de la musique c est revoltan !
Et faire cette grève justement lors de la fête de la musique : un hasard bien sûr ? Cruauté imbécile, désir de NUIRE, volonté de CHAOS… Ces soi-disant grèves sont des PRISES D’OTAGES, et les habitants trinquent..
Ces élus préfèrent-ils que les citoyens soient des pigeons en leur faisant payer davantage d’impôts ?