EN BREF – Drôle d’ambiance au sein du conseil municipal de Saint-Martin-d’Hères. Alors que trois élues ont annoncé claquer la porte de la majorité, l’une d’elles entend remettre les pendules à l’heure. Le départ de Monique Denadji était attribuée à des raisons personnelles et professionnelles mais l’ancienne élue a adressé un communiqué… pour dénoncer les « dérives autocratiques » du maire David Queiros.
« La première raison de ma démission est d’abord le ras-le-bol de cette gouvernance autoritaire et de cette gestion sans aucune concertation. » C’est ainsi que s’exprime Monique Denadji dans un communiqué daté du 26 mars 2025.
Celle qui était, il y a peu, adjointe aux Affaires scolaires de Saint-Martin-d’Hères, a en effet démissionné de ses fonctions en février 2025. Ceci dans la foulée de deux autres départs : ceux de Marie-Christine Laghrour et d’Élisabeth Pereira, comme l’a rappelé Le Dauphiné libéré dans un article en date du 14 mars.
Monique Denadji exprime par voie de communiqué les raisons de sa démission de ses fonctions au sein du conseil municipal de Saint-Martin-d’Hères. © Monique Denadji – Facebook
Un article, précisément, dont Monique Denadji conteste les termes. En effet, alors que les départs de ses deux collègues proviennent de divergences d’opinions, voire de conflits, avec l’exécutif municipal, le sien est présenté comme lié à des motifs purement personnels et professionnels.
Vrai… mais faux, déclare aujourd’hui l’intéressée. Qui, elle aussi, pointe du doigt des divergences majeures avec l’équipe du maire (communiste) David Queiros. De quoi donner une idée de l’ambiance, à un an des élections municipales, quand bien même l’édile assure au Dauphiné libéré que sa majorité est « soudée » et « unie ».
Des « dérives autocratiques » de David Queiros ?
Monique Denadji explique avoir informé David Queiros de son choix de quitter l’agglomération grenobloise. « Je pensais alors, naïvement, que l’abandon de cette délégation ferait ainsi l’objet de discussion entre les groupes politiques de la majorité afin de déterminer ensemble l’organisation future », relate-t-elle.
Résultat ? « Nous avons subi une décision unilatérale de la part du maire », venant profiter au PCF… au détriment du Parti de gauche auquel appartient l’élue. Une décision, ajoute-t-elle, qui « bafoue [les] accords politiques de 2020″.
Monique Denadji dénonce par ailleurs un maire avec qui « il a été impossible d’avoir la moindre écoute ». Ce qui, selon elle, ne serait pas nouveau. « Cela avait déjà été le cas sur le report abject de la construction de l’école Langevin, ou encore sur une éventuelle hausse de fiscalité qui nous aurait évité d’appliquer les politiques d’austérité », déclare-t-elle. Autant de décisions « absolument inacceptables pour des élus qui se disent “de gauche” ». Le tout sur fond de « dérives autocratiques ».
L’élue évoque également le cas Thierry Semanaz, exclu de la majorité après une mise en cause pour une cession illicite de logement social. Pour Monique Denadji, son camarade du Parti de gauche est « victime d’une cabale politicienne […] destinée purement et simplement à l’éliminer de la scène politique ».
Et de présenter David Queiros comme un maire « n’ayant aucune limite dans l’exercice d’un pouvoir hégémonique et souhaitant détruire toutes celles et tous ceux qui osent exprimer un point de vue différent »… avant d’exprimer sa « crainte d’être salie » à son tour.
Sollicitée par Place Gre’net, la Ville de Saint-Martin-d’Hères n’a pas (encore) donné de suite à notre demande de réaction.
2 réflexions sur « Monique Denadji, ex-élue de Saint-Martin-d’Hères, dénonce les « dérives autocratiques » du maire David Queiros »
La photo illustrant l’article montre-t-elle le futur lac de la Villeneuve ?
Vous vous êtes manifestement trompé d’article.
Concernant le lac de la Villeneuve, il s’agit de maquettes d’architectes.