FOCUS – Thierry Semanaz, élu mar­ti­né­rois et métro­po­li­tain, est dans la tour­mente après des révé­la­tions sur la façon dont il a “trans­féré” à son fils le loge­ment social qu’il occu­pait. Le cas de l’élu, exclu fin jan­vier 2025 de la majo­rité muni­ci­pale de Saint-Martin-d’Hères, a été abordé en conseil métro­po­li­tain à la faveur d’une ques­tion orale. Avec, en toile de fond, la pos­si­bi­lité d’un retrait de vice-présidence ?

Il fal­lait s’y attendre : le “cas” Thierry Semanaz s’est invité au conseil de Grenoble Alpes Métropole, le 14 février 2025. Ceci à la faveur d’une ques­tion orale posée par le conseiller d’op­po­si­tion Dominique Escaron. Son objet ? Demander au pré­sident de la Métropole Christophe Ferrari com­ment il se posi­tion­nait face aux infor­ma­tions cir­cu­lant sur l’élu mar­ti­né­rois, alors que « la situa­tion semble suf­fi­sam­ment grave pour jus­ti­fier une mesure d’exclusion ».

C’est Dominique Escaron qui a amené le “cas” Thierry Semanaz devant les élus de la Métropole.

Quelle situa­tion ? Thierry Semanaz est dans la tour­mente depuis la paru­tion d’un article du Dauphiné libéré en date du 17 jan­vier 2025. Le quo­ti­dien y révèle en effet que l’élu aurait “trans­fé­rer” à son fils un loge­ment social qu’il n’ha­bi­tait plus à Saint-Martin-d’Hères. Une situa­tion qui aurait duré plu­sieurs années avant que le bailleur social, Alpes Isère Habitat, ne constate l’a­no­ma­lie fin 2024 et demande la libé­ra­tion du loge­ment dans les plus brefs délais.

Une exclu­sion de la majo­rité muni­ci­pale de Saint-Martin-d’Hères

L’élu, par ailleurs ancien membre du cabi­net du maire de Grenoble Éric Piolle, a reconnu les faits auprès du Dauphiné libéré. Sa ligne de défense ? La situa­tion était connue de tous, même s’il recon­naît ne pas avoir adressé de cour­rier pour en infor­mer le bailleur.

Thierry Semanaz admet en outre ne pas avoir perçu de pro­blème au fait de confier à son fils un loge­ment social qui, par nature, doit pour­tant faire l’ob­jet d’une pro­cé­dure d’at­tri­bu­tion. « Je ne suis pas quelqu’un de mal­hon­nête », conclut-il en assu­rant que « les choses sont réglées » (voir encadré).