DÉCRYPTAGE – Quatre membres de conseils citoyens indépendants de Grenoble critiquent vertement le fonctionnement des ateliers de projet de la Ville. Entre accusations « d’interventionnisme » de la municipalité ou de « dirigisme » des animateurs, Bruno de Lescure, Guy Tuscher, Michel Vernerey et Michel Voilin n’épargnent pas le dispositif. En retour, la Ville de Grenoble fustige « quatre hommes politisés » qu’elle accuse de « perturber systématiquement » les réunions. Jusqu’à avoir exclu Bruno de Lescure d’un atelier… avant que la justice n’ordonne l’annulation de la sanction.
« Je propose, pour la Ville de Grenoble, le prix Lénine de la participation ! » C’est par ces mots que Guy Tuscher moque les Trophées de la participation qu’a remportés par le passé la municipalité grenobloise. L’ancien élu, qui fut exclu de la majorité Piolle durant le premier mandat, a maille à partir aujourd’hui avec ses ateliers de projet. Et il n’est pas le seul : à ses côtés, Bruno de Lescure, Michel Voilin et Michel Vernerey dénoncent des dysfonctionnements dans ces instances auxquelles ils ont participé en tant que membres de Conseils citoyens indépendants (CCI).
Bruno de Lescure et Guy Tuscher critiquent le fonctionnement des ateliers de projet. © Florent Mathieu – Place Gre’net
Plus précisément, Michel Voilin et Guy Tuscher ont participé à un atelier de projet dédié à l’accès à l’eau à Grenoble durant l’été 2024, tandis que Bruno de Lescure et Michel Vernerey prennent part à un atelier de projet encore en cours, dédié à la question du stationnement dans l’espace public.
Les ateliers réunissent des membres des CCI et des citoyens volontaires tirés au sort, avec pour objectif de mener une réflexion sur un thème donné, puis d’établir un rapport avec des préconisations proposées à la Ville et présentées lors du conseil municipal.
La Ville de Grenoble coupable « d’interventionnisme » ?
C’est peu dire que les quatre participants aux ateliers n’ont pas été convaincus par la façon dont les choses se sont déroulées, et ceci sur plusieurs plans. À commencer par ce qu’ils considèrent comme un « interventionnisme » très prononcé de la Ville de Grenoble sur les objectifs des ateliers comme sur leur déroulement. « Normalement, la Ville est organisatrice, elle est là pour la définition du sujet. Elle choisit l’animateur mais, après, elle se retire. Ce sont un peu les CCI qui ont la main en dernière instance », décrit Bruno de Lescure.
Poursuivez votre lecture
Il vous reste 84 % de l’article à lire. Obtenez un accès illimité.
Vous êtes déjà abonné.e ? Connectez-vous
6 réflexions sur « « Interventionnisme », « dirigisme », « infantilisation »… Les ateliers de projet de la Ville de Grenoble sous le feu de critiques »
Le cabinet Lyonnais donne son avis en toute objectivité ? Donner la parole à des fournisseurs, quelle crédibilité ? D’autant plus quand ce cabinet est des mêmes modes de pensées et couleurs politiques que ses donneurs d’ordres ?
Il serait plus juste d’écrire que ces personnes considèrent que LEURS arguments doivent être intégrés dans les projets. Mais comme ces arguments sont pour la plupart frappés du bon coin des trente glorieuses en matière de déplacements par exemple, ils sont légitimement recalés. Et alors ces personnes se vexent et ensuite viennent faire ch.er (par d’autres termes) les autres avec leurs sempiternelles questions « ouin ouin pourquoi vous avez pas pris en compte mes propositions ? »
Bref, des caliméros qui ne représentent qu’un pouillème de ceux qu’ils sont sensés représentés et qui devraient soit passer la main soit entendre toutes les voix de leurs quartiers et pas seulement la minorité d’une vingtaine de personnes.
Si tu roules pour la mairie LFIcolo, éventuellement dans une association qu’elle arrose, elle dit que t’es un citoyen.
Si t’es pas content de la mairie et que tu l’exprimes, elle dit de toi que t’es politique.
Trop facile d’évacuer le problème en citant 4 hommes politisés, alors qu’Eric Piolle a annoncé vouloir encore donner un sens politique à toutes ses actions !
Cet argument est un sophisme , une des techniques de manipulation, Technique de l’homme de paille:associée à la technique de l’inversement de la preuve.
Sur le fond, nous n’avons pas besoin d’être politisés pour constater que ces ateliers où sont infiltrés des partisans politiques par la municipalité comme l’ADTC et autre RUE DE L’AVENIR, sont totalement orientés dans des objectifs et résultats prédéfinis, et n’ont d’ateliers de projets (déjà décidés) que le nom, comme pour ne citer que celui-ci, l’ATELIER STATIONNEMENT ET ESPACE PUBLIC, en justification de la chasse aux automobiles et à la privatisation de l’espace public par des terrasses de bars ou restaurant, sur places de stationnement, et autres arceaux à vélos qui pourraient être installés ailleurs que sur stationnement voitures.
Sans oublier les concertations CHRONOVELOS et autres projets de suppressions de parking, qui ne sont ecore une fois que des projets déjà décidés par une municipalité élue avec seulement 16169 voix qui impose ses dogmes à 158198 habitants !
Ha oui, je me souviens des conseils éclairés de Lescure sur les chronovélos un soir de décembre. Il avait bien fait rire la salle avec la vitesse moyenne de 30 km/h des vélos sur les chronovélos, la bordure de séparation sur Berriat, source de morts en série et d’accidents à la pelle, l’impossibilité des riverains de sortir de chez eux, la mort du petit commerce toujours sur Berriat et la proposition de chronovélo sur les boulevards sur le trottoir en rénovant l’actuel aménagement cyclable. Des champions pareils, franchement, on s’en passe !
Quant à la représentativité de la majorité municipale, que dire de celle de l’opposition alors ? La démocratie est ainsi faite, que cela vous plaise ou non. Ce n’est pas parce que vous gueulez le plus fort dans les commentaires des médias grenoblois que vous êtes la majorité.
La vitesse moyenne dépend des cyclistes, 25 à 30 kmh pour experimentés. Bruno De Lescure s’est un peu planté. Ça à fait rire les partisans politiques présents appelés
a la rescousse et autres ayatollah de la pédale ?
Il y a eu des accidents sérieux sur la Chronovelo cours berriat.
Pour ce qui concerne l’état du commerce sur Berriat, Kstore et Thiers, si vous n’avez rien remarqué, soit vous n’êtes pas de Grenoble, soit vous mentez sur les impacts de cette piste bidirectionnelle et des reports de circulation de CVCM !
Au fait, la municipalité qui impose ses dogmes sans études d’impacts ni référendum, à 158 198 Grenoblois, n’est passée qu’avec 16169 voix à peine !
Et pour conclure, vous tentez de noyer le poisson concernant le fond des déclarations de cette tribune, en faisant diversion, ça ne trompe que les naïfs !