FOCUS – À la suite d’une session de la Chambre d’agriculture de l’Isère, à Moirans, le 21 novembre 2024, la Confédération paysanne de l’Isère est revenue sur la situation sanitaire du département. Elle a évoqué la fièvre catarrhale ovine et sa motion déposée en session demandant des aides financières supplémentaires. Selon elle, le Groupement de défense sanitaire de l’Isère n’aurait pas alerté les éleveurs de l’état de progression et de gravité de l’épidémie. Une affirmation que la structure sanitaire dément.
« Entre mi-août et fin septembre 2024, nous avons recensé plus de 5 000 ovins morts. Mais aussi plus de 800 bovins morts par rapport à la normale en Isère », a expliqué Maud Charat, élue de la Confédération paysanne à la Chambre d’agriculture de l’Isère. Estimant que le Groupement de défense sanitaire (GDS) de l’Isère ne l’a pas « accompagné » vis-à-vis de la fièvre catarrhale ovine (FCO), le syndicat a déposé une motion en session à la Chambre d’agriculture, le 21 novembre 2024, à Moirans.
Le sérotype 8 de la FCO est en effet apparu en Isère début août 2024. Or, sur les 1 200 exploitations de ruminants que compte le département, le syndicat indique que la fièvre touchait déjà plus de 1 000 d’entre elles au mois de septembre 2024.
La Confédération paysanne juge ne pas avoir été prévenue
La Confédération paysanne considère que personne ne l’a prévenue de l’arrivée de la FCO en Isère. « Nous avons été avertis tard, la maladie était déjà présente », estime ainsi Florian Kieny, éleveur à Nantes-en-Rattier. Et Vincent Gilbert, éleveur à Saint-Pierre-de-Chartreuse, d’ajouter : « Le GDS de l’Isère ne nous a pas prévenus de l’arrivée de la FCO.
D’où la demande, dans la motion du syndicat, de réaliser « un vrai travail sur la FCO ». Mais aussi de mettre en place « un dispositif d’information des éleveurs et éleveuses en temps réel ».
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