FLASH INFO – Le président de l’Association culturelle turque de Grenoble doit comparaître en avril 2025 devant le tribunal correctionnel de Grenoble. Il est en effet soupçonné d’avoir soutenu ou contribué au maintien d’une organisation pourtant interdite, en l’occurrence le groupe turc ultranationaliste des Loups gris.
Le président de l’Association culturelle turque de Grenoble doit comparaître en avril 2025 devant le tribunal correctionnel. Une information révélée par Le Dauphiné libéré et confirmée par le procureur de la République de Grenoble Éric Vaillant. Des publications sur la page Facebook de l’association ont en effet mis en avant de façon répétée entre novembre 2020 et novembre 2024 des personnes faisant avec la main le signe des Loups gris. À savoir le majeur et l’annulaire collés au pouce, avec l’index et l’auriculaire relevés.
Le président de l’association nierait, pour sa part, que ces publications visaient à soutenir le mouvement interdit des Loups gris. Quant à la page Facebook de l’Association culturelle turque, elle est aujourd’hui inaccessible.
Considéré comme proche du président Recep Tayyip Erdogan et de son parti AKP, le groupe des Loups gris traîne derrière lui la réputation d’une idéologie islamiste, fasciste, raciste, antisémite et homophobe, nourrissant une hostilité marquée contre les Arméniens, les Grecs et les Kurdes. L’organisation est impliquée dans de nombreuses actions violentes depuis plusieurs décennies. Parmi les plus notoires, la tentative d’assassinat du pape Jean-Paul II le 13 mai 1981, qui avait été commise par un membre des Loups gris, Mehmet Ali Ağca.
Les Loups gris ont été dissous en France le 4 novembre 2020 par décret gouvernemental, une décision faisant suite à des rixes survenues quelques jours auparavant. D’abord en Isère, au péage de Vienne, lors d’une manifestation de la communauté arménienne en soutien à l’indépendance du Haut-Karabakh, le 28 octobre 2020. Ensuite à Décines, en région lyonnaise, le lendemain, où s’est organisée une expédition punitive contre des Arméniens, notamment décrite par 20 minutes.
La dissolution du groupe n’a pas empêché de nouvelles violences, par exemple contre la communauté kurde à Lyon en avril 2021, rapportées alors par Lyon Capitale.