FOCUS - Répondant à l'appel de l’association iséroise des amis des Kurdes, une trentaine de personnes se sont rassemblées, ce samedi 8 janvier 2022 rue Félix-Poulat à Grenoble, pour réclamer justice sur l'assassinat de trois militantes kurdes à Paris le 9 janvier 2013. Neuf ans après, les militants pro-kurdes restent déterminés pour que la vérité éclate. Ils exigent ainsi du gouvernement français la levée du secret-défense qui bloque l'instruction de cette affaire, jamais totalement élucidée.
Sakine Cansiz, une des fondatrices du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), Fidan Dogan et Leyla Saylemez sont mortes le 9 janvier 2013, froidement exécutées de plusieurs balles dans la tête en plein cœur de Paris. Neuf ans après, ce samedi 8 janvier 2022, comme quasiment tous les ans à cette date anniversaire, l'association iséroise des amis des Kurdes (Aiak) avait appelé à un rassemblement pour réclamer justice dans cette affaire jamais élucidée ni jugée. Ainsi, une trentaine de personnes étaient-elles présentes rue Félix-Poulat pour rendre hommage aux trois militantes kurdes assassinées et demander que la vérité sur les circonstances de ce triple assassinat puisse enfin éclater.
Peu de personnes étaient présentes au rassemblement de Grenoble pour les militantes kurdes. Ce en raison d'une importante manifestation organisée à Paris, nous a-t-on expliqué. © Joël Kermabon - Place Gre'net.
Les militants et sympathisants pro-kurdes souhaitent ainsi que le secret-défense que leur opposent les autorités françaises puisse se voir levé, afin que « les informations détenues par les services de renseignement » puissent faire avancer le dossier. En effet, considèrent-ils, « les premiers résultats de l’enquête française accréditaient l’hypothèse de l’implication en sous-main des services secrets turcs. Notamment en raison des accointances établies entre Omer Güney, le principal suspect3De nationalité turque, Omer Güney est mort fin 2016 d'un cancer du cerveau, à la veille de son procès aux assises à Paris, ce qui a provoqué l’extinction de l’action publique. Les soupçons se portent désormais sur les services secrets turcs., et l’organisme de renseignement turc (Mit) ».
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