TRIBUNE LIBRE – Dans une nouvelle tribune, le collectif Grenoble à cœur dénonce les choix de la municipalité dans le cadre du projet d’urbanisme « Cœur de Ville, cœur de Métropole » (CVCM) et sa volonté de créer une ville « apaisée ». À ses yeux, ceux-ci ont notamment favorisé l’enclavement du quartier Hoche à Grenoble, en y faisant prospérer le trafic de drogue. Le collectif redoute des conséquences similaires pour les quartiers Berriat et Alma.
Retournons en 2016. Le quartier Hoche n’est plus un havre de « tranquillité » mais sa vitalité ressemble à celle du centre-ville d’alors, qui en cette année est le quatrième le plus dynamique de notre pays et n’a pas encore été rebaptisé « Cœur de Ville Cœur de Métropole » (CVCM). Une dénomination novlangue conçue par le marketing politique pour faire avaler la transmutation des boulevards Agutte-Sembat – Lyautey en autoroute à vélos.
Et revenons maintenant en 2024. Plus personne ne parle de « Cœur de Ville Cœur de Métropole », nom jeté aux oubliettes avec son cortège de promesses mensongères. Le quartier Hoche, désormais « apaisé » par la « Chronovélo » qui le borde, s’est en grande partie vidé de ses commerces. Un seul s’y est développé et il y est comme un poisson dans l’eau. C’est le trafic de drogue, comme l’a vu toute la France aux journaux télévisés après qu’un adolescent a été tué d’une balle dans la tête.
CVCM : mais que s’est-il passé ?
Avec le professionnalisme qui la caractérise, c’est après avoir fermé le boulevard Agutte-Sembat que la Ville s’est aperçue que la rue Beyle-Stendhal connectait le quartier Hoche au centre-ville, en coupant donc le tracé de la future « Chronovélo » au niveau de la poste Chavant.
Qu’a‑t-elle fait ? Pas la remise en cause de son tracé idéologique, bien que les spécialistes1Certu, FFvélo. déconseillent les pistes cyclables bidirectionnelles en ville à cause du trop grand nombre de traversées avec les conflits que ça engendre, et que la ville de Copenhague a banni ce type d’infrastructures depuis plus de vingt ans !
Non, elle a seulement improvisé une petite réunion sans trop prévenir, le 15 mai 2018, intitulée « un nouveau fonctionnement pour la place André-Malraux », et y a annoncé sans aucune discussion possible que la rue Beyle-Stendhal serait fermée.
« Nouveau fonctionnement » qui fait aujourd’hui la une des actualités nationales, et qu’un habitant du quartier Hoche a expliqué à la presse : « Si le trafic a pu prendre une telle ampleur, c’est parce que la place est devenue difficilement accessible. Avant 2019, les policiers pouvaient pénétrer dans le quartier par deux rues. Celle du 4e régiment du génie et, de l’autre côté, par une voie qui débouchait du boulevard Agutte-Sembat. Passage supprimé depuis l’installation de la piste Chronovélo. »
La poudrière, la nasse
Ensemble, les représentants des commerçants2Union des commerçants de Hoche, Union des commerçants de Strasbourg-Chavant. et des habitants3Union de quartier Championnet Bonne Condorcet Hoche, Union des Habitants du Centre-Ville. du secteur l’avaient pourtant clairement fait savoir par voie de presse : il y a « un risque de poudrière si on enclave Hoche ». La Ville n’a pas voulu l’entendre.
Et cela alors que Grenoble à Cœur aussi avait alerté le maire : « Le quartier Hoche est confronté à de la délinquance, qui s’est aggravée ces dernières années. Comment pensez-vous qu’en faire un ghetto refermé sur lui-même influera sur ce problème ? Il est nécessaire que les véhicules d’intervention aient un accès rapide, et ne puissent pas se retrouver bloqués dans une nasse. La question a‑t-elle été bien étudiée par les polices municipale et nationale, et avec quel résultat ? La même question se pose concernant les pompiers ainsi que le Samu. »
Monsieur Éric Piolle ne s’est même pas donné la peine de répondre, comme à son habitude qui est bien connue, et est aussi celle de son équipe municipale.
CVCM : « Un centre-ville agrandi et plus attractif » qu’ils disaient…
Quartier Hoche, « tout le monde se barre peu à peu », a témoigné à la presse un des commerçants encore présents, un autre ajoutant : « Il y avait une brasserie qui marchait bien, c’est vide. L’épicerie solidaire, c’est vide. Une autre pas très loin, vide aussi. » Pareil pour les locaux d’Habitat, non repris et toujours vacants également, bien que situés en bordure de l’autoroute à vélos… si bénéfique au commerce d’après le maire et ses adjoints.
Si enclaver le quartier l’a offert aux trafics et les a fait prospérer, c’est tout l’inverse pour la vie commerciale légitime. Qui la voulait ainsi la « ville apaisée » ?
Pourtant, ça aussi les représentants des commerçants et des habitants l’avaient dit : « Les voitures ne viendront plus du tout. Vous imaginez l’impact que cela aura sur les commerces de Hoche ? Les commerces servent au lien social, puisque ce sont des lieux de rencontre. Mais à Hoche, ils sont en grand danger. » Cette alerte aussi la Ville l’a ignorée.
« Cœur de Ville Cœur de Métropole » prétendait agrandir le centre-ville4Page internet « CVCM » du site de la mairie, (temporairement ?) supprimée. ; il a rétréci ! Et promettait de « dynamiser le commerce » dans « un centre-ville plus attractif » ; l’un et l’autre n’ont jamais autant souffert.
Bientôt les mêmes graves erreurs dans le quartier de l’Alma ?
La mairie de Grenoble apprend-elle de ses erreurs ? Non, elle les nie. Il est donc très à craindre que les mêmes causes produisent les mêmes graves effets dans le quartier, déjà atteint par la drogue de l’Alma – Très-Cloîtres. Car la Ville a annoncé, il y a un an : « les rues Hauquelin, Vieux Temple, Sainte Ursule (partiellement) et Très-Cloîtres (partiellement) vont être interdites à la circulation » !
L’accès par la place Notre-Dame ayant déjà été supprimé en 2021, la seule fermeture de la petite rue Hauquelin finirait d’isoler le quartier en le coupant totalement de l’hyper-centre, de l’île verte, des berges de l’Isère.
D’ici peu, les mêmes graves erreurs le long du cours Berriat ?
La Ville a pour projet de transformer le cours Berriat en deuxième Agutte-Sembat. D’ici peu et, dans un premier temps, il serait restreint à une seule voie entre la passerelle SNCF et le cours Jean-Jaurès. Seulement pour commencer5L’adjoint G. Namur : « La Ville a pour ambition de réaliser des aménagements cyclables à la fois sur le cours Berriat et la rue Pierre-Sémard à l’ouest de la voie ferrée. Cela a d’ailleurs été délibéré par le conseil municipal de la Ville de Grenoble. », avant qu’ensuite la partie entre le Drac et Saint-Bruno ne devienne aussi une autoroute à vélos6L’adjoint G. Namur : « la Ville de Grenoble continue, bien entendu, de porter la nécessaire réalisation d’une voie cyclable sécurisée également sur le cours Berriat entre Saint-Bruno et le Drac. », étape finale de ce saucissonnage. Cela fermerait non seulement le cours, mais également nombre de petites rues !
Où est l’étude de l’impact sur la sécurité du quartier Berriat – Saint-Bruno et sur l’évolution qu’auraient les trafics et les points de deal du secteur ? Les deux polices – municipale et nationale – ont-elles été consultées ? La préfecture a‑t-elle été interrogée ? Des avis ont-ils été émis ? Lesquels ? Toutes ces questions se posent aussi pour le quartier de l’Alma.
Jusqu’où ira l’idéologie à la mairie ?
Avant qu’il n’ait été balancé aux oubliettes comme « CVCM » (et vite remplacé par le duetto Namur-Confesson), Yann Mongaburu était allé jusqu’à déclarer, au vu des monstrueux embouteillages que la « Tempovélo » générait sur les quais, qu’elle pouvait être empruntée par les véhicules d’urgence et de secours ! On mesure, là, le niveau de sincérité des tirades sur la sécurité des cyclistes, quand on permet qu’ils se retrouvent face à une ambulance ou un véhicule de police roulant à tombeau ouvert…
Cet exemple, qui montre que même l’absurde n’est pas une limite, dit à quel point on a l’idéologie pour seul fil conducteur à la mairie de Grenoble. Les dégâts causés par le dogme ? On les nie, on ne veut pas les voir, et on contredit ce qu’ils prouvent s’ils finissent par sortir aux 20 heures des télévisions nationales.
Les problèmes tout simplement concrets qu’il faut résoudre ? On n’y répond que par des discours, remplis d’éléments de langage sortis d’un « deuxième cerveau » d’Éric Piolle, une novlangue permettant de déformer la réalité et même de l’inverser. Cette phrase est un exemple de ce qu’elle permet de dire : à Hoche, quartier de la « ville apaisée » desservi par la « Chronovélo », les tueurs sont venus en « mobilité douce ».
Jusqu’où ira la casse de Grenoble ?
Dix années l’ont montré, et chaque jour on le voit : les dégâts de l’idéologie au pouvoir iront jusqu’où les Grenoblois laisseront faire sans agir ensemble, sans se regrouper, sans attendre qu’une équipe municipale compétente puisse enfin faire repartir la ville vers le haut. Le pire n’est jamais certain quand sa progression est contrée, à l’exemple de la mobilisation du collectif « Touche pas à ma place » qui réunit commerçants et habitants de plusieurs secteurs de la ville, et qui s’est fait récemment connaître par une action devant les locaux de la Métropole situés… quartier Hoche.
Grenoble à Cœur,
le 17 novembre 2024.
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14 réflexions sur « Tribune : « L’idéologie de la “ville apaisée” (CVCM) a fait prospérer la gangrène au quartier Hoche, à Grenoble. Bientôt à l’Alma et Berriat aussi ? » »
Oui il y a eut des erreurs commises récemment comme la création d’un autoroute-vélo avenue Rhin Danube totalement inutile (occasionnant des travaux pénibles pour les riverains) mais le phénomène de décrépitude du centre ville a commencé il y a longtemps déjà sous Carignon, absence d’attrait par la transformation des brasseries de l’hyper centre en fastfood [propos modérés car diffamatoires]… Quand aux points de deal du quartier Hoche (et les autres Tré-Cloitre et St Bruno) ils ont prospéré grâce à la paix que leur ont laissé tout les préfets (donc l’état) successifs depuis 40 ans aucune volonté politique de faire quoique ce soit pour enrayer le trafic ni d’essayer d’autres solutions comme la légalisation. Bien sûr il y a d’autres raisons les choses ne sont jamais si simples, comme la fermeture de la grande Poste à côté du quartier Hoche…
La légalisation est l’excuse trouvée par les LFIcolos pour s’exonérer des graves conséquences de leurs décisions dogmatiques.
En Hollande, la légalisation du shit n’a pas du tout arrêté les trafics. Maintenant la maire Gauche Verte (GroenLinks) d’Amsterdam en est même à vouloir légaliser … la cocaïne !
https://www.courrierinternational.com/article/controverse-faut-il-legaliser-les-drogues-dures
La plupart des pays en Europe ont soit légalisé (Allemagne) soit dépénalisé pour les petites quantités, certains depuis longtemps comme la Hollande (ou il n’est pas légalisé) et bcp d’autres, la France est à la traine comme toujours alors que le problème de consommation d’alcool (50 mille morts par an) ou de médicaments n’est toujours pas réglée, avant de la ramener il faut se renseigner un minimum…
Tous les points de deal de Grenoble vendent shit et cocaïne. Avant de la ramener il faut se renseigner un minimum…
J’habitais Grenoble sous Carignon, la ville était très attractive avec nombre de réalisations et de nouveautés pour les Grenoblois, économiquement attractive aussi, avec un dynamisme commercial important.
Grenoble était propre, il n’y avait pas de festival street art qui a engendré la dégradation de nos facades et équipements (dont l’extrême gauche amue de LFI et des verts, est en bonne partie responsable).
Il n’y avait de privatisations de l’espace public, des places de stationnement au bénéfices de bars et restaurants au détriment des habitants, on circulait d’une façon fluide bien loin d’aujourd’hui car Grenoble est passée de la 10ème à la 4ème place des villes les plus embouteillées de France dès 2017 suite à CVCM Chronovelo et les suppressions d’axes de circulations nevralgiques !
La qualité de vie de Grenoblois c’était quelque chose, et dès que Destot est arrivée et qu’il a été associé avec les rouges et verts de l’ADES, la régression de Grenoble a commencé.
Bien sur le bandistisme existait, la drogue aussi mais rien à voir avec l’ampleur d’aujourd’hui, en même temps lorsqu’on fait de l’immigration un accueil inconditionnel, et qu’on fait n’importe quoi comme expliqué dans cette tribune, comment ne voulez-vous que la situation ne dégénère pas ?
Ha oui, Carignon, j’ai connu aussi sur la fin. C’est pas le gars qui a piqué des sous dans la caisse à son profit, a augmenté les impôts des Grenoblois, a fait de la tôle ? Il paraît que sans complexe il est encore au conseil municipal. Faut vraiment être culotté d’oser se présenter après avoir volé les gens qui l’avaient élu. Et encore plus c.ns de revoter pour lui !
Concernant le classement des « bouchons » de la société Tomtom, disponible ici https://www.tomtom.com/traffic-index/ranking/?country=FR, vous pouvez voir qu’à Grenoble, les voitures se déplacent à 27 km/h de moyenne pendant les heures de pointe (« rush hour ») : pas mal comme vitesse quand on est dans un bouchon et dans une ville dont l’essentiel est limité à 30 km/h. Vous devriez donc laisser tomber cet arguement.
C’est pas en disant trop c’est trop et en brandissant des drapeaux blancs aux côtés d’adjoints au maire que ça va les empêcher de faire au quartier Berriat ce qu’ils ont fait au quartier Hoche en se foutant totalement de ce qu’avaient dit les riverains !
Les bisounours, vous n’avez plus longtemps pour vous réveiller avant qu’il ne soit trop tard pour vous, vos enfants, vos commerces, votre quartier.
https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/ca-ne-peut-plus-durer-a-grenoble-les-habitants-du-quartier-saint-bruno-reunis-contre-l-insecurite-9454321
C’est qui les opposants ? Qui n’etait pas là ? Faut arrêter votre pipeau et fake-news !
De plus tous les Grenoblois présents à ces reunions de concertations, et non pas de co-construction, comme les dernières récemment, Berriat, avenue Jeanne d’Arc, se sont tous entendu dire que c’était décidé et que c’était un choix politique, ce qui l’est encore, un choix non discutable !
Ce qui est certain, c’est que la municipalité Grenobloise et la Métropole (mêmes élus Grenoblois) ont fait la sourde oreille à tous les avertissements et toutes les propositions alternatives lorsqu’il y en avait.
Et la seule fois ou une concession fut faite, ils tentent par des moyens détournés et manipulations, de revenir dessus comme les Grenoblois l’ont constaté avec le sketch de la vrai/fausse pétition pour privatiser la rue Lazare Carnot en rue piétonne, alors qu’elle est devenue zone de rencontre suite à ce qu’ils appellent une concertation réglementaire et un atelier ou étaient présents leurs supporters anti voitures, comme ils le sont aussi aujourd’hui aux vrais/faux ateliers sur le stationnement et l’espace public, organisé comme faire valoir pour justifier toujours plus de suppressions de places de stationnements.
Tous ces éléments factuels se savent, les habitants parlent entre eux, il y a eu et il y a des réunions publiques pour ça, des réunions de présentations, et dans les quartiers et avec les élus, sans oublier les ateliers bidonnés.
CVCM / CHRONOVELO , couplé à la suppression methodique des places de stationnement, 1200 en 10 ans, 1500 à venir, c’est un plan de non circulation et d’inaccessibilité à notre ville, qui a fait passer Grenoble de la 10ème à la 4ème place des villes les plus embouteillées de France, qui a fait fuir la plupart des nombreux clients de l’exterieur, principale cause du déclin de nos commerces, de leurs faillites et départs !
Sans oublier cette autre réussite d’enfermer Hoche avec les consequences que cette tribune décrit.
Faudrait penser à changer votre disque, il est usé à force de le lire ici.
Si on regarde les classements de TomTom, on voit que Grenoble est 4ème en 2023. Mais c’est quoi un bouchon. Ce même TomTom nous informe qu’en heure de pointe, la vitesse moyenne est de, tenez-vous bien, de 27 km/h ! La très grande majorité de la voirie de la ville est limitée à 30 km/h, donc, de quoi vous plaignez-vous ? De voir Grenoble être alors reléguée à la 10ème place ?
Franchement, ce classement, c’est un peu du pipeau vu sous cette angle !
(source ici : https://www.largus.fr/actualite-automobile/top-10-des-villes-francaises-les-plus-embouteillees-en-2023 – 30031465.html)
Concernant les concertations, j’ai assisté à TOUTES les réunions et ateliers de concertation concernant la Chronovélo entre Jaurès et Fontaine. Je n’en ai raté aucune. Tout s’est bien déroulé sauf la présentation de synthèse début Juillet, réunion où on a entendu les gueulards des unions des automobilistes^Whabitants de quartier, Lescure en tête, alors qu’on ne les avait JAMAIS entendu auparavant. Et que veulent ces personnes ? Qu’on prenne en compte leurs jérémiades d’automobilistes et uniquement les leurs sinon ça nous fait un caca nerveux en bloquant le tram avec… 12 personnes sur un quartier de plus de 20 000 habitants : la belle affaire ! Il faut arrêter de prendre les gens pour des jambons !
Vous êtes un menteur, nombre de réunions ont donné lieu à de nombreuses oppositions de Grenoblois dès le début, qu’ils soient piétons, cyclistes ou automobilistes, que ce soit lors des vrai/faux ateliers, des concertations qui n’étaient que des explications sans aucunes co-constructions, dans les reunions publiques de quartiers !
Stop à vos fake-news 👎🏼
Diantre ! Comme je l’ai écrit, la seule réunion où il y a eu des hurlements a été la dernière, noyautée par 3 unions de quartier. Pour les autres, il y a eu des oppositions, bien entendues, comme par exemple la volonté d’avoir la chronovélo à niveau sous l’Estacade ce qui n’était pas prévu, d’avoir une piste cyclable plus large sur le cours Berriat, d’avoir une jolie placette au niveau de Vercors / Veyron-Lacroix.
Quant aux fake news, c’est juste l’hôpital qui se fout de la charité.
Et toujours les mêmes ronchons qui, à l’image d’Arpagon et de sa cassette, hurlent en meute « ma bagnole, ma bagnole, ma bagnole ».
Quant à leurs compétences en matière d’aménagements cyclables, je pense qu’il faut les écouter et les prendre à leur propres mots : si effectivement une piste cyclable bidirectionnelle de 3m50 de large n’est pas le top en centre-ville, dans ce cas, faisons des pistes cyclables monodirectionnelles de 2m50 de large comme le font les danois mais en supprimant le stationnement motorisé de chaque côté de la rue comme le font également les danois (et même pire puisqu’ils montent des pistes monodirectionnelles avec des largeur de 3m soit 6m au total). Je ne suis pas sûr que ces « experts » deviennent d’accord avec cette proposition quand on voit le cirque qu’ils font en pleurant la disparition de quelques places de parking ici ou là. Bref, une posture. Ou plutôt une imposture.
C’est dommage pour les personnes ayant rédigés la tribune l’annonce que l’accès la place d’Apvril et à la place A. Malraux depuis Mal Lyautey seraient réservés aux piétons et cyclistes a été faite lors d’une réunion de concertation en juin 2017 où j’étais présent mais où les opposants n’étaient pas là et on poussait des hauts cris scandalisés en 2018 un an après quand il y’a eu une nouvelle réunion sur le sujet.
On peut encore voir les dates des 2 réunions sur le secteur Chavant les 15 et 30 juin 2017 à la bibliothèque d’étude sur le site de la métro participative https://metropoleparticipative.fr/participation/233/32-espace-participatif.htm?access=1&tab=588
A Marty je ne vois pas le rapport avec la beauté de voir passer des voitures à toute vitesse dans une rue pas faite pour cela.
Pour ma part, très satisfait de ne plus voir des automobilistes passés ici à toute vitesse avec l’objectif de shunter le carrefour Chavant en reliant directement le boulevard Joffre au boulevard Mal Lyautey comme cela était possible avant CVCM et que j’observais souvent.
Il est vrai que le terme de « ville apaisée » que l’on peut voir sur les grands panneaux à l’entrée de l’agglomération a quelque chose à la fois de ridicule et de tragique. Il existe cependant une cause profonde, quoi que non dite, à tous les maux que vous décrivez. Il ne s’agit pas d’incompétence, d’aveuglement, ni même d’absence de sens critique car cela ne saurait expliquer un tel saccage. Non il s’agit d’une valeur esthétique, beaucoup plus idéologique, qui permet à nos édiles d’oeuvrer en toute bonne conscience et de persévérer dans leur mission en toute ignorance. On pourrait appeler cela la « haine du beau » ou tout simplement une parfaite inculture de ce qui fait la beauté d’une ville, la qualité architecturale d’un quartier historique, la douceur d’une place, la quiétude d’un parc, la grâce et la délicatesse d’un jardin. Car dans un système de pensée ou tout est mis au pli des chiffres, des données, des flux et des ratios, le beau est forcément « bourgeois », inutile et non quantifiable. Donc, il ne peut exister, sous peine de mettre en péril toute l’architecture du système si bien rodé de quantification et de rationalisation du monde. Voila au final ce qui rend toutes les choses qu’ils entreprennent laides, délétères et sans intérêt. C’est dommage, car la beauté est une question de regard, elle nous unit et nous inspire depuis notre enfance. Et elle a un pouvoir indéniable sur le bonheur des humains et sur l’attention qu’ils portent à leur lieu de vie.