EN BREF - Un fourgon de transports de fonds Loomis qui sortait de la Banque de France avec 7 millions d'euros à son bord a été attaqué au croisement des cours Berriat et Jean-Jaurès, jeudi 10 octobre 2024 en milieu de matinée. Il a été percuté par une camionnette avant d'essuyer des tirs de kalachnikov. Les convoyeurs de fonds ont pu prendre la fuite. Quant aux attaquants, ils ont mis le feu à leur véhicule et quitté les lieux.
C'est une véritable scène de cinéma qui a eu lieu en plein centre-ville de Grenoble. Un fourgon de transports de fonds Loomis sortant de la Banque de France a été attaqué au croisement des cours Berriat et Jean-Jaurès, jeudi 10 octobre aux alentours de 10 heures. Percuté par une camionnette blanche, il a ensuite essuyé des tirs de kalachnikov.
Le procureur de la République de Grenoble Éric Vaillant a confirmé sur place que les employés de Loomis avaient répliqué aux tirs. Outre la camionnette blanche, des attaquants étaient à bord de deux voitures de marque Mercedes. Le fourgon de transport de fonds a pu prendre la fuite pour se réfugier à la gendarmerie de Seyssinet-Pariset. Si le procureur a fait savoir qu'ils étaient indemnes (mais choqués), la police nationale rapporte pour sa part qu'ils ont été légèrement blessés.
Les attaquants ont, pour leur part, mis le feu à la camionnette dont ils s'étaient servis pour percuter le fourgon. Ils ont quitté les lieux à bord de l'une des deux Mercedes, abandonnant la seconde, accidentée, sur les lieux de l'attaque. La voiture a (probablement) été identifiée, à son tour en flammes sur la commune de Pont-de-Claix, ont encore indiqué Éric Vaillant et les services de la police nationale. Le procureur précise que l'enquête est désormais entre les mains de la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Lyon.
Malgré la violence de l'attaque, aucune victime n'est à déplorer, si ce n'est l'un des suspects qui a pour sa part été blessé. Quelques personnes ont cependant été légèrement blessées dans des accidents de la route en lien avec les événements, et une autre par un éclat de verre.
Durant les échanges de coups de feu, des éclats de balles ont en effet touché des véhicules ou des bâtiments environnants. Un impact a ainsi été retrouvé dans la vitrine de la pizzéria Basilic & Co, située à l'angle des deux cours.
La préfecture de l'Isère signale que la circulation sur le cours est très perturbée, et recommande d'éviter le secteur afin de faciliter le travail des forces de l'ordre. En début d'après-midi, la circulation du tram E était toujours coupée entre les stations Louise-Michel et Annie-Fratellini-Esplanade, avec mise en place d'un bus relais, tandis que la ligne de bus C8 ne circulait qu'entre les arrêts Louise-Michel et Vallier-Libération.
Premier à réagir dans la classe politique iséroise, le conseiller municipal d'opposition de Grenoble Alain Carignon a dénoncé une "énième scène digne d'un western à Grenoble en plein jour sur une artère très fréquentée". Et d'ajouter: "Le déni d'Éric Piolle [maire de Grenoble, ndlr] est de moins en moins tenable face à la violence dans la ville. Je l’invite une fois de plus à saisir notre main tendue pour évoluer sur le sujet".
4 réflexions sur « Attaque d’un fourgon de transports de fonds et échange de coups de feu en plein centre-ville de Grenoble »
https://www.grenoble-em.com/actualites/grenoble-classee-premiere-ville-au-monde-pour-sa-qualite-de-vie
https://www.ledauphine.com/economie/2024/08/20/isere-selon-oxford-economics-la-ville-qui-offre-la-meilleure-qualite-de-vie-dans-le-monde-c-est-grenoble
Si je comprends bien il y avait deux attaquants pour conduire trois véhicules (la camionnette et les deux Mercedes) ?
Bonjour. Cette information concernant le nombre d’attaquants, donnée initialement, a été contredite par la suite. Nous l’avons donc supprimée.
Je m’interroge : s’agit-il « d’un accident de la circulation » ?