EN BREF – Lors de sa prise de parole au soir du dimanche 8 septembre 2024, en réaction à la mort de l’agent municipal Lilian Dejean, le maire de Grenoble Éric Piolle avait dénoncé « cette diffusion des armes dans la société française [qui] génère des accidents dramatiques ». La preuve par l’exemple ? L’agglomération grenobloise a connu une nouvelle fusillade, samedi 14, et de nouveaux tirs le lendemain, alors qu’un fusil à pompe était par ailleurs découvert dans une voiture .
Les armes ont encore parlé durant le week-end. Une personne a perdu la vie dans une fusillade à Fontaine, place Louis-Maisonnat, dans la soirée du samedi 14 septembre. Les victimes : deux personnes de 31 ans, un ressortissant italien consommateur de cannabis et un homme « connu des services de police pour des outrages, violences et un usage de stupéfiants ». Si le second a été légèrement blessé dans le dos, le premier a reçu une balle dans la tête et n’a pas survécu à ses blessures. Le parquet de Grenoble confirme qu’une arme à feu « de type kalachnikov » a été utilisée. Une vingtaine de douilles (étuis) ont par ailleurs été retrouvées sur place.
Un homme de 21 ans a subi une blessure traversante à la jambe après avoir été la cible de coups de feu quartier Village olympique, dimanche 15 septembre, nouveau signe de la diffusion des armes dans l’agglomération grenobloise. © Séverine Cattiaux – Place Gre’net
Mais les accidents ne se sont pas arrêtés là. Le lendemain, dimanche 15 septembre, la police nationale a rapporté de nouveaux tirs aux alentours de 22 heures, cette fois dans le quartier du Village olympique à Grenoble. Les tirs visaient délibérément une personne, en l’occurrence un homme de 21 ans qui traversait le secteur en trottinette, pris à partie par un individu cagoulé. La victime, qui indique avoir entendu deux détonations, a été blessée au niveau du tibia. La blessure, traversante, serait heureusement sans gravité. Le type d’arme utilisé n’a pas été précisé. La police judiciaire a été chargée de l’enquête.
Un fusil à pompe sur la banquette arrière
Enfin, dans la nuit du dimanche 15 au lundi 16 septembre, une équipage de la Brigade anti-criminalité (Bac) a fait une découverte surprenante (mais de moins en moins), à l’occasion du contrôle d’un automobiliste. Ce dernier, un homme âgé de 37 ans portant des gants et un masque chirurgical, a informé les forces de l’ordre de la présence d’un fusil à pompe sur la banquette arrière de son véhicule, soit une arme de catégorie B. Plusieurs munitions étaient également présentes. L’individu a été interpellé à l’occasion du contrôle, puis placé en garde à vue. Il s’agirait d’un homme déjà connu des services de police.
En août, c’est à Echirolles qu’avaient été découvertes des armes et des munitions dans un appartement squatté du 2e étage de l’immeuble Le Carrare. À savoir : un fusil d’assaut avec deux chargeurs de 20 cartouches, un pistolet Glock 19 approvisionné de 15 cartouches, deux gilets pare-balles et enfin un casque lourd militaire, avait détaillé Éric Vaillant, procureur de la République de Grenoble.
