FOCUS – La Confédération syndicale des familles (CSF) de l’Isère a présenté les chiffres (nationaux) du coût de la rentrée scolaire 2024 pour les familles. Si une baisse est observée, elle est à prendre avec beaucoup de pincettes, note l’organisation, et ne doit pas être perçue comme une amélioration des finances des ménages. Si l’étude porte sur le premier et second degré, la question des difficultés des étudiants se pose également.
Une rentrée scolaire moins coûteuse pour les familles en 2024 ? C’est ce que pourrait laisser penser les conclusions de la Confédération syndicale des familles (CSF), dont l’union départementale iséroise a présenté les chiffres nationaux à l’occasion d’une conférence de presse organisée le samedi 31 août. « Laisser penser » seulement car, derrière les estimations, se cache une réalité bien différente, pointe l’organisation qui profite de l’occasion pour faire valoir, une fois encore, ses revendications.
La méthode de calcul de la CSF se base sur des enquêtes qualitatives réalisées auprès d’environ 140 familles, réparties sur l’ensemble du territoire. Difficile toutefois d’estimer avec certitude la représentativité de l’enquête, en particulier quand l’ensemble des familles en question appartiennent au réseau de la Confédération. Julie Martin, directrice de la CSF Isère, et Annie Giroud, vice-présidente de l’Union départementale, n’insistent pas moins sur l’importante quantité de travail qu’elle représente.
Une baisse du coût de la rentrée scolaire 2024 en trompe‑l’œil ?
Le fameux chiffre, dont nombrea de médias raffolent à chaque rentrée scolaire ? Pour septembre 2024, le coût moyen de la rentrée est en baisse de 6,8 % par rapport à 2023, avec des sommes estimées à 236 euros pour la primaire, 324 euros pour le collège et 398 euros pour le lycée. Mais Annie Giroud s’empresse d’apporter plusieurs bémols. Le premier ? Cette baisse ne compense pas les hausses des coûts observées lors des années précédentes.
Le second est plus important encore. « Cette baisse ne signifie pas que la vie est moins chère. Si le coût de la rentrée a baissé, c’est parce que les familles ont eu des stratégies extrêmement rigoureuses pour parvenir à la boucler », souligne la vice-présidente. En somme, la réutilisation de matériel de l’année précédente, le renoncement à acheter des marques (quitte à décevoir les enfants), la chasse aux promotions ou parfois le recours à des achats collectifs ont permis d’atteindre un chiffre en baisse.
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Une réflexion sur « Coût de la rentrée scolaire en 2024 : la Confédération syndicale des familles annonce une baisse… en trompe‑l’œil »
Je ne comprends pas ni comment ni pourquoi ces chiffres… On a dû dépenser moins de 100 € pour notre enfant au collège. 324 € c’est juste incompréhensible…