FOCUS – Si elle ne fait pas partie des plus touchées en France, l’académie de Grenoble doit recourir, elle aussi, à des contractuels pour boucher les trous dans le planning des établissements scolaires, tous degrés confondus. Dans des conditions qui inquiètent les syndicats d’enseignants.
Grenoble et l’Isère ne sont pas épargnés par ce qui se dessine au niveau national : une rentrée compliquée, avec de nombreux professeurs qui devraient manquer à l’appel ce jeudi 1er septembre. La pénurie était pourtant annoncée dès la fin des concours d’enseignants, au printemps dernier : près de 4 000 postes étaient alors non pourvus dans toute la France. Depuis, les académies ont tenté de limiter la casse en recourant à des contractuels. Comprendre : des effectifs hors concours, aux qualifications et profils variés.
Dans l’académie de Grenoble, au moins 650 postes étaient à pourvoir à une semaine de la rentrée, le 22 août. Dont environ 300 rien que dans le département de l’Isère. Quelques offres à temps complet, mais surtout des temps partiels, de 10 heures, 6 heures… voire 3 heures, 2 heures ou 1 heure.
Mais le rectorat s’affiche serein. Pour cette année, environ 900 contractuels étaient à embaucher pour le second degré. « Soit 0,91% des effectifs », détaille-t-il. Pour le premier degré, il attendait une centaine de contractuels.
Grosse pénurie en mathématiques, en lettres modernes et en technologie
Ces chiffres sont relativement stables depuis quelques années, tempère Jean-Christophe Larbaud, directeur de l’école académique de formation continue de l’académie de Grenoble. En charge de former les contractuels, son service accueille chaque année quelques centaines d’arrivants. « Il y a peut-être eu une légère augmentation ces dernières années, mais pas de changement brutal », assure le directeur.
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