FLASH INFO – Le préfet de l’Isère a placé en vigilance sécheresse les zones d’alerte générale et spécifique souterraine de Chambaran et de Chartreuse-Guiers depuis le 9 août. Il s’agit des premiers arrêtés de mise en situation de sécheresse pour l’année 2024 sur le territoire de l’Isère.
Outre les zones d’alerte de Chambaran et de Chartreuse-Guiers, les préfets de la Drôme et de l’Isère ont placé en vigilance sécheresse les eaux souterraines et superficielles du bassin-versant interdépartemental de Galaure-Drôme des Collines. En effet, expliquent les services de l’État, depuis le 12 juillet 2024, les débits des cours d’eau de Chartreuse maintiennent leur dynamique décroissante, tandis que la recharge des nappes de Chambaran et de Galaure est désormais complète.
« Les niveaux des suivis du réseau État ont récemment dépassé les seuils de vigilance pour ces bassins versants », indique la préfecture de l’Isère. Quant aux suivis des autres zones d’alerte du département, s’ils affichent également une tendance à la baisse, ces derniers demeurent cependant à des niveaux satisfaisants, « ce qui permet de maintenir le reste du département hors situation de sécheresse », commente la préfecture.
Quatre niveaux d’alerte dont trois impliquant des limitations d’usage de l’eau
Pour mémoire, il existe quatre niveaux d’alerte pour la sécheresse qui peuvent se voir activés selon les zones géographiques, rappelle le préfet de l’Isère. Le premier, dit de « vigilance », le moins grave, n’implique aucune restriction pour les usagers mais une « sensibilisation » des différents acteurs du territoire, avec des recommandations fortes pour limiter la consommation d’eau, précise le site du ministère de la Transition écologique.
Le second niveau, celui d’« alerte », impose quant à lui certaines restrictions, notamment pour les particuliers, les collectivités, l’usage domestique des entreprises et tout ce qui pourrait avoir un impact sur les milieux aquatiques. « Jusqu’à 50 % d’économie d’eau peuvent se voir exigés », explique le ministère.
Le troisième niveau d’« alerte renforcée », résulte d’une aggravation de la situation d’alerte et renforce conséquemment l’ensemble des restrictions qui passent ainsi au stade supérieur. Le préfet peut en effet décider d’interdire totalement l’arrosage des pelouses, des massifs fleuris et des espaces verts et de réduire l’arrosage des jardins potagers entre 20 heures et 9 heures.
Enfin, le quatrième, le plus élevé, correspond à un niveau de crise qui déclenche des « interdictions pour préserver les usages prioritaires : santé, sécurité civile, eau potable, salubrité », précise le ministère. Ce qui implique notamment d’obtenir l’autorisation de l’Agence régionale de santé pour le remplissage des piscines publiques, l’interdiction pour les professionnels et particuliers de laver leur voiture et de nettoyer des façades ou toitures, ainsi que l’interdiction de l’irrigation des cultures par système d’irrigation localisée.