EN BREF - Une semaine de grève "historique" a pris fin, vendredi 17 juin 2022, à l'usine Soitec de Bernin spécialisée dans les matériaux semi-conducteurs. La CGT Soitec a ainsi annoncé, samedi, signer un accord de sortie de grève avec la direction de l'entreprise. Mais si les grévistes sont parvenus à obtenir une série d'avancées pour tous, cette victoire reste un succès en demi-teinte pour certains d'entre eux.

La grève Soitec à Bernin avait débuté spontanément avec une équipe de nuit dans la soirée du vendredi 10 juin 2022, aux alentours de 22 heures. Elle s'est conclue vendredi 17 juin au terme d'un vote qui n'a pourtant pas fait l'unanimité au sein des salariés. Loin de là...

Sur 271 votants, seuls 141 se sont exprimés en faveur des propositions faites par la direction. Soit un ratio de 52 % de oui, contre 48 % de non. Les salariés en lutte sont néanmoins parvenus à obtenir une série d'avancées quantitatives et qualitatives.

"Des avancées pour tout le monde"

Sur le sujet épineux des actions gratuites, celles-ci suivront désormais une répartition pour moitié en fonction du salaire, pour moitié égalitaire, garantie tous les ans. La CGT Soitec se félicite du "passage de dix (début de discussion avec les organisations syndicales) à trente actions pour un salaire à 1 800 euros bruts (2,7 mois maximum de salaire de base tous les ans)."

Les grévistes sont également parvenus à s'accorder avec la direction concernant une augmentation de l'enveloppe (de 0,17 % à 0,25 % du capital). Enfin, la sécurisation des 1 000 premiers euros la première année.

Les conditions de travail, durement dénoncées par les grévistes et leurs représentants syndicaux, ont, elles aussi, fait l'objet d'une discussion. Des cellules d'échange, réunissant salariés, représentants du personnel, managers et ressources humaines, vont ainsi être mises en place. Sans oublier des réunions tous les deux mois, précise la CGT Soitec.