FOCUS – Depuis le samedi 21 juin 2024, les secours ont déployé un important dispositif de levée de doute sur la zone du hameau de La Bérarde, dévastée par un torrent de boue lors de la crue du Vénéon. Ce mercredi 26 juin au soir, la préfecture de l’Isère, après consultation du parquet de Grenoble, a annoncé suspendre les recherches de potentielles victimes. Les services de l’État font également savoir qu'ils reportent sine die l'opération prévue pour que les habitants de La Bérarde puissent récupérer leurs effets personnels.
Le 21 juin 2024, en raison d’une crue torrentielle du Vénéon liée aux pluies abondantes et à la fonte des neiges, plusieurs sites de la commune de Saint-Christophe-en-Oisans et des Deux-Alpes – La Bérarde et Vénosc principalement – ont été très durement touchés. Le jour même, outre les opérations prioritaires d’évacuation, « de nombreuses recherches et reconnaissances en hélicoptère ont eu lieu sur zone », fait savoir la préfecture de l’Isère, mercredi 26 juin à 19 heures dans un point de situation.
Le lendemain matin, dès la phase de décrue amorcée, un déploiement d’équipes cynophiles a permis d’effectuer des recherches sur l’ensemble de la zone du hameau de La Bérarde dévastée par la furie du torrent de boue et de rochers. « Après un premier marquage confirmé des équipes cynophiles sur une zone identifiée, une levée de doute a eu lieu sur plusieurs jours », indique la préfecture.
Les bâtiments du hameau de La Bérarde engoncés dans un gigantesque torrent de boue et de rochers. © Chloé Tairraz
Des sapeurs-pompiers ont procédé, dans un premier temps, au déblaiement des gravats à mains nues, finalement infructueux. « Un engin mécanique spécialement affecté a ainsi déplacé d’importantes quantités de gravats », précise le communiqué de la préfecture. Au terme de 48 heures, le marquage effectué par les équipes cynophiles après ces déblaiements s’est lui aussi révélé infructueux.
« Ainsi, sur 5 jours, plus de 85 sapeurs-pompiers du Service départemental de secours et d'incendie de l'Isère (SDIS 38) aidés par le SDIS73, 4 équipes cynophiles et une dizaine de gendarmes ont persévéré dans les recherches, font savoir les services de l'État. Ce dans des conditions d’accès au site compliquées. »
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