FOCUS – Route coupée, pont emporté, hameau dévasté… Après la crue du Vénéon transformé par les pluies torrentielles en un gigantesque courant de boue qui a submergé, dans la nuit du 20 au 21 juin 2024, le hameau de La Bérarde dans l’Oisans, ses habitants restent sous le choc. Désormais, la vallée est méconnaissable et le hameau, complètement dévasté, n’offre plus que la vision de maisons éventrées et de chalets emportés par la furie des eaux. Témoignage.
« La boue a commencé à arriver vers 3 heures du matin pour envahir tout le hameau. Nous étions en état de sidération, ne sachant pas comment réagir. On entendait les pierres et les rochers qui roulaient dans les lits du Vénéon et du torrent des Étançons », explique rétrospectivement Chloé Tairraz, 24 ans. Cette dernière était présente à La Bérarde, hameau de la vallée du Vénéon dans le massif de l’Oisans où, en qualité de saisonnière, elle prête main forte à sa mère qui tient le snack-bar L’escalade.
Précisément le lieu où, dans la nuit du jeudi 20 au vendredi 21 juin 2024, une crue soudaine du torrent le Vénéon et de son affluent – celui des Étançons –, liée aux pluies abondantes et à la fonte des neiges, a transformé le cours d’eau en un gigantesque courant de boue. Mêlée de pierres et de rochers, la force du courant a dévasté en quelques heures le hameau, laissant derrière lui la triste vision de maisons éventrées et de restes de chalets emportés par les eaux.
« Nous ne parvenions pas à croire à ce scénario. Nous n’avons, bien sûr, pas du tout dormi et, après, tout s’est enchaîné, décrit Chloé Tairraz, encore saisie d’émotion. Tous, nous vivions un vrai cauchemar sans pouvoir comprendre pourquoi tout cela nous arrivait », enchaîne-t-elle.
Très vite, la rupture du seul pont qui reliait le hameau à la vallée a isolé près d’une centaine de personnes. Celles-ci ont alors été prises en charge et relogées en urgence par les soins du centre opérationnel départemental, impliqué dans le suivi de la situation et la coordination des opérations de secours. Le tout sous le contrôle de Louis Laugier, préfet de l’Isère.
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Une réflexion sur « Crue historique du Vénéon à La Bérarde : « J’ai entendu les pierres et les rochers qui roulaient dans le lit du torrent » »
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