FLASH INFO – La sénatrice Les Républicains de l’Isère Frédérique Puissat dénonce « le manque de respect du gouvernement pour les partenaires sociaux », dans le cadre de la réforme annoncée de l’assurance-chômage. Une réforme dont le Premier ministre Gabriel Attal a dévoilé les contours sur TF1, puis dans un entretien (en accès payant) accordé à La Tribune Dimanche, le 26 mai 2024.
Le Premier ministre a indiqué que la réforme de l’assurance-chômage serait appliquée après publication d’un décret le 1er juillet 2024, note Frédérique Puissat. Et la sénatrice de l’Isère de juger la méthode « révoltante ». « On apprend que [la réforme] ne fera que l’objet d’un décret sans aucune marge de négociation possible. Le gouvernement a su réinventer un paritarisme… sans partenaires sociaux », dénonce-t-elle.
De plus, la parlementaire iséroise fustige « l’empressement du gouvernement à réformer encore plus et à tout prix l’assurance-chômage, ce alors que l’encre de la réforme précédente est à peine sèche et que l’on manque donc de recul sur ses effets ». Une réforme avait en effet été adoptée en février 2023, avec modification des règles d’indemnisation, indexée sur la situation de l’emploi et du marché du travail au niveau national. La précédente réforme datait, pour sa part, de juin 2019.
Frédérique Puissat soupçonne enfin le Premier ministre de chercher à réaliser des économies pour mieux financer sa politique. « Alors que le gouvernement fait peser une large partie du financement de sa politique de l’emploi sur l’assurance-chômage, cette réforme laisse augurer qu’il veuille puiser encore davantage au vu des économies qu’elle généra », juge-t-elle. Et celle-ci de prendre pour exemple les 12 milliards d’euros de prélèvement prévus dans la loi de financement de la Sécurité sociale 2024.
« Je dénonce cet État pickpocket qui fait les poches de l’assurance-chômage, je le dénonce aujourd’hui pour l’Unédic mais aussi concernant les ressources financières des collectivités et de l’Agirc-Arrco sur lesquelles le gouvernement lorgne pour éponger sa mauvaise gestion des finances publiques », déclare la sénatrice. Ce non sans considérer que « le gouvernement s’impose avec brutalité, fait vaciller notre modèle de démocratie sociale, [et] n’écoute que lui ».