EN BREF – Les agents du service périscolaire de l’école maternelle Elsa-Triolet, à Échirolles, ont exercé leur droit de retrait en raison de nuisances liées à la proximité d’un point de deal. L’accueil des enfants et la restauration scolaire n’ont donc pu être assurés vendredi 22 mars, une situation qui devrait perdurer lundi 25 mars. À l’issue d’une réunion organisée avec l’ensemble des acteurs, la maire Amandine Demore a exigé « le retour au calme » et demandé à la police nationale de poursuivre ses interventions.
Les parents d’élèves de l’école maternelle Elsa-Triolet, à Échirolles, ne pourront toujours pas mettre leurs enfants au périscolaire, lundi 25 mars 2024. L’accueil du matin et du soir et la restauration scolaire n’avaient déjà pas pu être assurés, vendredi 22 mars, en raison du droit de retrait exercé par le personnel des services périscolaires.
Le personnel du périscolaire de l’école Elsa-Triolet, à Échirolles, a exercé son droit de retrait à cause de nuisances liées à un point de deal, d’où la fermeture de l’accueil pour les enfants, les 22 et 25 mars 2024. © Google Maps
En cause, la présence d’un point de deal situé à deux pas de l’établissement, dans le quartier du Gâtinais. « Depuis quelques semaines désormais, des agissements de plus en plus inquiétants, intolérables aux abords d’une école, se sont installés et créent d’importantes nuisances et de l’insécurité », déplore la maire d’Échirolles Amandine Demore dans un communiqué diffusé vendredi 22 mars.
Le trafic, affaibli ailleurs, s’est déplacé près de l’école Elsa-Triolet
L’édile exige donc « le retour au calme ». Lors d’une réunion organisée vendredi après-midi, à l’hôtel de ville, avec les différents partenaires concernés, elle a demandé « la poursuite des interventions de la police nationale ». Ceci afin de « restaurer rapidement des conditions de vie plus sereines pour les enfants de l’école, leurs familles, les personnels de la Ville et de l’Éducation nationale, et également tous les habitants du quartier ».
La maire d’Échirolles Amandine Demore « exige le retour au calme » et demande à la police nationale de poursuivre ses interventions lors d’une réunion en mairie, le 22 mars. © Manuel Pavard – Place Gre’net
Le secteur est pourtant « suivi de longue date par le Conseil local de sécurité et prévention de la délinquance (CLSPD) et le Groupe local de traitement de la délinquance (GLTD) Beaumarchais / Gâtinais », souligne Amandine Demore. Les actions régulières des polices nationale et municipale ont amené à « l’affaiblissement » de certains points de deal mais aussi, revers de la médaille, à « un déplacement de ces activités au plus proche de l’école Elsa-Triolet ».
L’arrêt du périscolaire « perdurera au moins jusqu’à lundi 25 mars inclus »
De nouvelles actions ont alors été conduites, à l’instar de la récente opération “place nette” menée sur les secteurs Carrare et Essarts-Surieux, hauts lieux du trafic de stupéfiants dans la commune. « Ce déploiement important de moyens n’a cependant pas été suffisant pour résoudre durablement les problèmes rencontrés sur le secteur de l’école Elsa-Triolet », reconnaît la maire PCF d’Échirolles.
Celle-ci le promet également, les services de l’État pourront, pour toutes leurs interventions, « compter sur la présence de tous les services de la Ville d’Échirolles, au premier rang desquels la police municipale et la prévention ». Aucun délai précis n’est toutefois fixé à ce stade pour le retour du périscolaire à Elsa-Triolet, Amandine Demore indiquant que la situation « perdurera au moins jusqu’à lundi 25 mars inclus ». Les parents vont donc devoir prendre leur mal en patience.
