FLASH INFO – « Nous ne payerons pas. » Tel est le message que l’Union étudiante de Grenoble a écrit sur une banderole déployée sur la façade de la Maison des étudiants de Grenoble, le mardi 12 mars 2024, à l’occasion d’un rassemblement d’une dizaine de personnes. Le syndicat entendait ainsi protester contre la hausse annoncée des loyers des résidences étudiantes alors que se tenait le conseil d’administration du Crous Grenoble-Alpes.
« Le gouvernement ne parle que d’une hausse de seulement 2 à 6 euros en supposant l’augmentation des APL. Pourtant, en attendant celle-ci, les loyers et charges vont bien être augmentés de 3,5 % (voire plus) et ce sont les étudiant·es qui vont une nouvelle fois payer la facture », dénonce l’UEG. Pire encore : selon une enquête de l’organisation, « 41% des étudiant·es résidant en Crous ne touchent pas les APL ». Et seraient donc d’autant plus touchés par une hausse de loyer.
L’UEG décrit ainsi des loyers pouvant augmenter d’environ 15 euros par mois pour les étudiants grenoblois… et même de 87 euros pour un 22 m² dans la résidence de la Maison des étudiants. Ceci alors que le logement représente 70 % en moyenne du budget d’un étudiant, toujours selon les chiffres du syndicat. Qui dénonce une « décision particulièrement dangereuse et imposée à marche forcée ».
L’UEG a déployé une banderole pour accueillir les participants du conseil d’administration du Crous devant entériner la hausse des loyers. © UEG
Quel bilan dresser de la réunion du conseil d’administration du Crous ? « On en sort moroses », confie Robinson Rossi, président de l’UEG. L’organisation n’a en effet pas été en mesure de bloquer la hausse annoncée mais se console en ayant obtenu le gel des loyers pour les chambres de 22 m², ainsi qu’une révision à la baisse de l’augmentation de 80 euros initialement prévue. Elle n’en estime pas moins « avoir fait face à un refus d’entendre et un déni ».
Pour autant, l’Union des étudiants de Grenoble n’entend pas baisser les bras et rappelle que les hausses de loyer approuvées par le conseil d’administration du Crous ne doivent prendre effet qu’à la rentrée de septembre 2024. « Ce n’est pas fini, il y a le temps de se passer des choses d’ici-là », estime Robinson Rossi.
Prochaines étapes ? Les militants entendent se greffer au mouvement de grève et de manifestation dans l’Éducation nationale du mardi 19 mars ainsi qu’à la grève des loyers dans les résidences Crous. Ils appellent en attendant à signer une pétition en ligne.