FLASH INFO – Le festival de black metal « Call of terror » programmé à Vézeronce-Curtin samedi 24 février 2024 s’est bien tenu, malgré son interdiction par la préfecture de l’Isère pour sa proximité suspectée avec « l’idéologie néonazie ».
[Article initialement publié le samedi 24 février à 19 h 30, mis à jour le 25 février à 14 heures] « Par arrêté du 21 février 2024, le préfet de l’Isère a interdit la tenue dans le département d’un festival de black metal « call of terror » proche de l’idéologie néonazie », avait fait savoir la préfecture de l’Isère vers 19 heures, samedi 24 février 2024. Trois jours plus tôt, le lieu d’Auvergne-Rhône-Alpes où devait se dérouler le festival était encore inconnu. « Il s’agissait [alors] de prévenir toute atteinte à l’ordre public que [pouvait] générer un tel événement », expliquait la préfecture.
Mais samedi en fin d’après-midi, cette dernière a appris que le lieu de ce concert se situait à Vézeronce-Curtin, sur la communauté de communes Les Balcons du Dauphiné dans le nord Isère. L’événement devait se tenir « dans une salle communale qui avait été louée à un particulier sans que la commune ne connaisse le motif ou la nature de ce rassemblement ».
L’organisateur a refusé de respecter l’arrêté d’interdiction
La gendarmerie a procédé samedi 24 février 2024 à 18 heures à la notification de l’arrêté d’interdiction à l’organisateur de Call of terror, selon la préfecture, mais celui-ci aurait refusé d’en respecter les termes. D’où le dispositif mis en place. « Cinq points de contrôle ont été mis en place par les effectifs de la gendarmerie nationale sur les principales routes d’accès à la commune afin d’effectuer des contrôles systématiques des véhicules se dirigeant vers Vézeronce-Curtin dans la perspective des poursuites qui pourront être engagées contre les organisateurs ou les participants. »
Les gendarmes ont effectué des contrôles systématiques aux abords du village ou à proximité de la salle. « Au total, le concert a rassemblé 150 personnes dans une salle pouvant en accueillir jusqu’à 1 000 debout, il a pris fin vers 1 h 30″, a indiqué la préfecture dimanche 25 février vers midi. « En tout, plus de 330 véhicules ont été contrôlés et les identités des occupants ont systématiquement été relevées. Plusieurs infractions ont été constatées sur le champ qui ont fait l’objet de verbalisation. »
Le préfet avait rappelé la veille que toute infraction serait constatée et réprimée, s’agissant des organisateurs, dans les conditions fixées par l’article 431 – 9 du code pénal – à savoir six mois d’emprisonnement et 7 500 euros d’amende – et, s’agissant des participants, par l’article R. 644 – 4 du même code instituant une contravention de quatrième classe.
Un concert néonazi également interdit se serait déjà tenu samedi 18 novembre 2023 au soir, dans un restaurant de Saint-Quentin-Fallavier, dans le Nord-Isère. Une soirée privée baptisée Rock anti wokisme aurait ainsi rassemblé 200 à 300 personnes proches de la mouvance d’extrême droite radicale dans l’établissement, à l’insu du gérant.