FLASH INFO – C’est un événement qui ne passe pas auprès des associations écologistes. Alors que le Tomorrowland Winter, festival dédié à la musique électro, tient sa seconde édition du 19 au 26 mars à l’Alpe d’Huez, Mountain Wilderness, Peps Isère ou encore Extinction Rebellion Isère ont appelé à un rassemblement de protestation samedi 19 mars à Bourg d’Oisans.
Une vingtaine de militants à pied et à vélo ont ainsi interpelé les habitants et les festivaliers. « Nous ne souhaitions pas faire de gros rassemblement pour éviter un accident ou des provocations inutiles. Globalement les gens s’arrêtaient et acceptaient le tract », explique Peps Isère. Le mouvement ajoute avoir vu circuler beaucoup de véhicules immatriculés à l’étranger. « Cela nous a confirmé que ce festival n’est pas pour les locaux », conclut-il.
Pour Mountain Wilderness, l’organisation d’un tel rendez-vous, qui attire plus de 18 000 festivaliers du monde entier entre 1800 et 3300 mètres d’altitude, interroge notre rapport à la montagne. « La montagne n’est pas un espace vierge, un territoire lambda qui devrait s’adapter à nos habitudes de consommation [ou] un joli “fond d’écran” sur lequel on peut transposer sans discernement toutes nos habitudes citadines », écrit l’association.
« Cette façon de consommer la montagne n’est pas soutenable », déclare pour sa part Peps Isère via sa page Facebook. Non sans dénoncer « une aberration écologique et sociale », et estimer que « le respect de ces espaces de haute altitude n’est pas compatible avec l’exploitation qui en est faite ». Et de détailler ses griefs : pollution sonore et lumineuse, privatisation de la station et de la ville, ou encore « consumérisme outrancier ».
Les généreuses subventions de la Région Auvergne-Rhône-Alpes au festival ont également du mal à passer. 400 000 euros pour l’édition 2019… et 100 000 euros en 2022 via une aide à la municipalité de l’Alpe d’Huez, écrit Mountain Wilderness. Qui demande « à ce que ces subventions publiques soient allouées à la transition et aux nombreux projets culturels respectueux des milieux, souvent en manque de financements ».
Article modifié le 22 mars 2022 à 12 heures : ajout d’un paragraphe suite à la réception d’éléments supplémentaires de la part de Peps Isère.