FOCUS – La justice a rejeté le recours déposé par les élus d’opposition du groupe Société civile de Grenoble pour faire annuler l’abattage de quinze arbres, rue Aimon-de-Chissé, au cœur du quartier Île Verte. L’adjoint aux Espaces publics Gilles Namur indique, pour sa part, que la coupe est prévue d’ici la fin de l’année 2023, non sans cacher son agacement face aux polémiques qu’elle suscite.
Le tribunal administratif de Grenoble a rendu sa décision sur le recours déposé par les élus d’opposition Société civile contre l’abattage des peupliers de la rue Aimon-de-Chissé, quartier Île Verte à Grenoble. Situés sur le trottoir longeant le cimetière Saint-Roch, les arbres doivent en effet être abattus à l’occasion des travaux de transformation de la rue en « place aux enfants ». Un projet qui, en août 2023, avait déjà suscité la colère du collectif Vivre à Grenoble, qui le décrivait comme une « ineptie écologique ».
En écho à cette mobilisation, Alain Carignon, Brigitte Boer, Nathalie Béranger, Dominique Spini, Chérif Boutafa et Nicolas Pinel s’étaient pour leur part tournés vers la justice par le biais d’un recours, examiné le 10 novembre. Rendu cinq jours plus tard, le jugement a rejeté la requête des conseillers municipaux d’opposition et les a condamnés à verser une somme de 1 200 euros à la Ville de Grenoble, plus une autre du même montant à la Métropole, au titre des frais exposés.
La justice estime que les élus d’opposition n’ont pas d’intérêt à agir
Les motifs du rejet ? En premier lieu, le tribunal administratif conteste l’intérêt à agir des élus. « La recevabilité d’un recours en annulation contre une décision relative à l’occupation ou à l’utilisation du sol régie par ce code est limitée aux seuls cas où la construction, l’aménagement ou le projet autorisé est de nature à affecter directement les conditions d’occupation, d’utilisation ou de jouissance d’un bien du requérant », rappelle le juge des référés.
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11 réflexions sur « Coupe des arbres à l’Île Verte : le recours de l’opposition de Grenoble rejeté »
La Ville et la Métropole de Grenoble entachent, avec ce projet, leur « belle » image politique soi-disant tournée vers l’écologie.
Il est révoltant de constater que certains élus sont prêts à troquer la sauvegarde d’arbres matures contre de futiles projets de plantation de jeunes arbres.
C’est véritablement navrant.
En colère ! 😡
Le massacre à la tronçonneuse se poursuit de la part de la #villedegrenoble et de la Métropole de Grenoble dans le cadre des Place aux enfants rue Aimon-de-chissé à Grenoble, ou comment apprendre aux enfants qu’abattre des rangés d’arbres est nécessaire à tout projet urbain !👎
Une des raisons de l’abattage d’arbres anciens en bonne santé est l’économie d’entretien et de balayage, argument entendu de la bouche d’employés municipaux eux-mêmes !
Que fait l’union de quartier de l’île verte sur ce dossier ? Ah oui rien puisque ce sont les supporters historiques et pépinière d’élus municipaux et métropolitains à Grenoble, dont vient entre autres l’adjoint à la chaleur, embobineur et menteur chronique, Gilles Namur ! Repère de l’ADTC également d’ailleurs !
Un comble que ce soit l’opposition, jugée comme ayant non intérêt à agir par le tribunal, et condamnée à payer les frais de justice, qui ait du se mobiliser sur la coupe de ses magnifiques peupliers, à la place des habitants eux-mêmes.
Habitants de l’île verte ignorants du projet pour les uns, qui pour les autres se sont bien fait manipuler ou ont participé à l’enfumage et lobbying lors d’ateliers, selon les méthodes et même modèle habituelle et rodée à Grenoble de concertation / fausse co-construction / vraies lobbying, par par l’UQIV et Gilles Namur !
Pourquoi cet article n’est-il pas publié sur Facebook svp ?
Un oubli, je viens de le partager. Cordialement.
Merci et merci d’avance de ne pas « modérer » mes propos qui suivront 👍
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Bonjour,
A travers les conclusions du juge administratif, nous apprenons aussi qu’une réglementation spécifique existe pour l’abattage des arbres en alignement ou des allées. Voici le lien d’un des nombreux articles en accès sur internet faisant le point sur la très récente modification de la règlementation.
https://www.seban-associes.avocat.fr/focus-sur-la-procedure-dabattage-des-arbres-dalignement-a-loccasion-de-la-parution-du-decret-n-2023 – 384-du-19-mai-2023/
Bonjour
Article très intéressant qui nous permet d’apprendre que pour abattre ces arbres une autorisation est requise et doit être justifié auprès du préfet.
Il y a quand même un point pas clair puisque
– d’une part le tribunal administratif estime que l’urgence n’est pas avérée puisque la demande autorisation d’abattre les arbres n’a pas encore été délivrée (c’est d’ailleurs le défaut d’urgence qui justifie le renvoi du recours);
– d’autre part l’adjoint aux espaces publics déclare que les arbres seront coupés d’ici fin 2023.
Alors urgent ? Pas urgent ? Autorisation délivrée ? Autorisation pas encore délivrée ?
Bonjour. Concernant la demande d’autorisation, la Ville a été contactée pour savoir si celle-ci a d’ores et déjà été accordée. Mais le recours déposé par les élus d’opposition est avant tout rejeté du fait que le tribunal administratif estime qu’ils n’ont pas d’intérêt à agir. Les autres considérations du tribunal sont exprimées « en toute hypothèse », mais le recours est de fait jugé irrecevable dans tous les cas. Cordialement.
Ces arbres soit disant dangereux sont là depuis des décennies. Personne n’a jamais entendu parler d’accidents. Combien en ont-ils causés ?
La capacité d’Eric BurqiniTaxes et ses adjoints, particulièrement ce monsieur Namur anti arbres et anti voitures, à avoir raison quoi qu’il arrive et encore plus quand ils ont tout faux est vraiment hallucinante !
Quelle tristesse pour l’écologie à Grenoble d’avoir été prise en otage par des faussaires.
Ces arbres abritent des écureuils.
Ces arbres absorbent une part de CO2.
Ces arbres apportent de la fraicheur en été.
Ces arbres embelissent la rue.
Pourtant Mr Namur, élu « écolo », persiste à les arracher ! Et n’a rien fait depuis 10 ans pour remplacer ceux qui ont été coupés antérieurement.