FOCUS – Ils ne contestent pas l’intérêt de l’opération Place(s) aux enfants prévue rue Aimon-de-Chissé, à proximité du groupe scolaire Paul-Bert. Michel Vernerey et Jean-Marc Cantèle, membres de l’association Vivre à Grenoble, s’opposent cependant à la Ville et à la Métro dans leur projet d’abattre quinze des arbres de cette même artère. Explications.
« Une ineptie écologique ». Voilà comment l’association Vivre à Grenoble qualifie la décision de la Ville contre laquelle elle a engagé un combat. Deux de ses membres, Michel Vernerey et Jean-Marc Cantèle, contestent en effet la nécessité d’abattre quinze arbres rue Aimon-de-Chissé, le long du mur du cimetière Saint-Roch. Comme le confirment des panneaux jaunes vifs installés sur place, c’est pourtant ce que prévoit la Métro, courant août 2023.
L’abattage d’arbres rue Aimon-de-Chissé se justifierait, d’après la Métro, par le risque que leur mauvais entretien pourrait faire courir aux enfants du groupe scolaire Paul-Bert. © Martin de Kerimel – Place Gre’net
« Le renouvellement progressif des arbres s’impose », affirme l’institution intercommunale. Qui s’explique : « Le peuplier d’Italie, en générant beaucoup de bois mort, constitue un risque entre un cimetière et une école. Il nécessite donc une taille sanitaire régulière. Ce mode de gestion a pour conséquence de limiter le développement des arbres et leur capacité d’ombrage. Il met à mal leur pérennité en les fragilisant, à plus forte raison quand leur résistance est déjà affaiblie par le changement climatique. »
Des arguments jugés « fallacieux » par les opposants
L’opération prévue rue Aimon-de-Chissé s’inscrit en outre dans un cadre plus large : celui du programme Place(s) aux enfants, conduit à la fois par la Métro et la Ville de Grenoble. La municipalité n’en fait pas mystère : son intention est ainsi de « changer durablement » la ville.
« Depuis juillet 2021, 13 rues ont été réglementées en aire piétonne et des premiers aménagements ont posé les bases de la transformation d’une voie de circulation en un espace public apaisé ». Des démarches censées garantir « plus de convivialité, de nouveaux îlots de fraîcheur en ville, une sécurité face aux véhicules motorisés, une meilleure qualité de l’air et un impact positif sur la santé ».
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Une réflexion sur « Île Verte : deux membres de l’association Vivre à Grenoble s’opposent à l’abattage de quinze arbres rue Aimon-de-Chissé »
Burqini, augmentation des taxes, pollution, abattage du patrimoine arboré.
Ecologie, que de tristes trumperies faites en ton nom à Grenoble !
https://www.ledauphine.com/isere-sud/2016/01/11/malades-ou-vieux-les-arbres-de-la-place-victor-hugo-sont-abattus