DÉCRYPTAGE – Une nou­velle vie démarre pour l’an­cien Institut natio­nal supé­rieur du pro­fes­so­rat et de l’éducation (Inspé) à Grenoble, zone de 3 hec­tares qui fera par­tie de l’é­co­quar­tier Flaubert. Tandis qu’une res­sour­ce­rie éphé­mère a ouvert ses portes au public, rue Peretto, le tiers-lieu La Correspondance accueille ses pre­miers occu­pants, au sud du site. L’enjeu ? Animer le sec­teur pen­dant quatre ans et pré­fi­gu­rer les usages du futur quartier.

Depuis le 11 octobre 2023, le public peut péné­trer dans l’ex-Inspé ¹Institut natio­nal supé­rieur du pro­fes­so­rat et de l’éducation pour faire des achats. Une oppor­tu­nité inat­ten­due sur un chan­tier urbain. Pour les visi­teurs, c’est aussi très sou­vent la pre­mière fois qu’ils ont l’oc­ca­sion d’en­trer sur ce site, consa­cré pen­dant des années à la seule for­ma­tion des enseignants.

Entrée du maga­sin éphé­mère, côté nord du site de l’ex-Inspé, 42 rue Peretto, à Grenoble, mardi 24 octobre 2023. © Séverine Cattiaux – Place Gre’net.

Mobiliers, radia­teurs, éviers, lava­bos, cor­beilles à papier… Les ache­teurs, par­ti­cu­liers ou pro­fes­sion­nels peuvent acqué­rir à petits prix toutes sortes d’ob­jets récu­pé­rés dans les locaux de l’ex-Inspé. Une démarche inté­res­sante en matière d’é­co­no­mies de ressources.

Un maga­sin éphé­mère prévu dans le contrat avec l’en­tre­prise de BTP

Ce maga­sin éphé­mère est né d’une volonté poli­tique. Ce sont les don­neurs d’ordre qui ont demandé à l’en­tre­prise de BTP²bâti­ments et tra­vaux publics Converso de récu­pé­rer tout ce qui dans les locaux de l’Inspé pou­vait être réuti­lisé avant de pro­cé­der à la démo­li­tion d’un cer­tain nombre de bâtiments.

Visite de l’in­té­rieur du site de l’ex-Inspé, mardi 24 octobre 2023. © Séverine Cattiaux – Place Gre’net.

Les locaux de l’an­cienne école des pro­fes­seurs de Grenoble ont beau être de véri­tables pas­soires ther­miques, ils n’en sont en effet pas pour autant dénués de valeur. « Nous esti­mons que 165 tonnes de maté­riaux devraient pou­voir être réem­ployables », indique Patricia Gentil, ingé­nieure en proto-amé­na­ge­ment de l’EPFL³Etablissement public fon­cier local du Dauphiné.