EN BREF – Après la découverte d’espèces protégées, les travaux de l’école Joseph-Vallier ont pris du retard. Le groupe scolaire a déménagé dans les anciens locaux de l’Inspé. Avant la rentrée, les agents et instituteurs prennent petit à petit leurs marques dans cet ancien bâtiment universitaire.
Une rentrée… pleine de nouveautés. Dès le 1er septembre 2022, ce sont en effet les anciens locaux de l’Inspé (Institut national supérieur du professorat et de l’éducation), situés sur l’avenue Marcelin-Berthelot, qui accueilleront les maternelles et les primaires du groupe scolaire grenoblois Joseph-Vallier.
La découverte de nombreux nids de moineaux et de martinets noirs en façade, espèces toutes deux protégées, avaient retardé les travaux de l’école initialement prévus sur les périodes estivales 2021 et 2022. Suite à des « retours d’expérience », dixit le maire de Grenoble Éric Piolle, le choix a été fait de ne pas réaliser les travaux sur site occupé.
L’organisation sera millimétrée jusqu’à décembre
« On veille à ce que ça se passe dans les meilleures conditions possibles », explique Claire Dubois, cheffe de service éducation jeunesse à la Ville. Les élèves feront des trajets en bus à partir de 8 h 15, en étant accueillis à proximité de l’école Joseph-Vallier. Ils pourront alors se repérer avec un code couleur et un animal dédié à chaque navette, correspondant chacun à une classe. Au niveau de l’établissement temporaire, les rues seront à sens unique afin de sécuriser les environs.
« Les parents étaient plutôt réceptifs. Notre but était de les rassurer et d’expliquer avec des réunions régulières », note Claire Dubois. Ils ont également été invités à faire le trajet en bus début juillet, afin de voir comment se passe le transport. Christine Garnier, adjointe au maire en charge des Écoles, ne se fait quant à elle aucun souci concernant cette organisation : « Les enfants s’adaptent très vite et tout le monde prend soin d’eux ici ».
Un bâtiment pour adulte réhabilité pour les plus petits
Les maîtresses et les maîtres ont déjà commencé à prendre possession des lieux : « on prend nos marques petit à petit ! », se réjouit Hélène Bourjon, directrice de l’école. Le mobilier destiné aux adultes a notamment été remplacé par des chaises, tables et sanitaires à la taille des enfants. De plus, les élèves disposent de deux grandes cours, ainsi que de grandes salles de classes. Chaque classe de maternelle a sa salle de sieste attenante. Mais la pièce de motricité est celle dont tout le monde est fier : tapis en mousse, jeux et vélos ont ainsi pris possession de l’ancienne bibliothèque universitaire.
Un beau volume où l’adjointe au maire voit déjà les enfants. « Tout est plus grand, les enfants vont vraiment adorer », s’enthousiasme Christine Garnier. Par sécurité et par praticité, tous les élèves mangeront à la cantine le midi. Les repas, pris en charge par la Ville, se tiendront à l’intérieur de l’ancien restaurant universitaire. Les élémentaires retourneront dans leur établissement initial après les vacances de la Toussaint. Quant aux maternelles, ils découvriront leur nouvelle école après les vacances de Noël.
L’opposition de droite fustige le dispositif
La décision de reporter les travaux de l’école Vallier et de “déplacer” les élèves sur l’ancien site de l’Inspé agace… Alain Carignon. Dont le groupe municipal d’opposition dénonce dans un courrier adressé à Éric Piolle pour « [s’étonner] qu’aucune commission et à fortiori le Conseil Municipal, n’aient été informés pour débattre » du report des travaux pour cause de découverte de nids de moineaux en façade.
Concernant l’utilisation des anciens locaux de l’Inspé, les opposants dénoncent encore « une solution temporaire extrêmement coûteuse et lourde ». Et la « noria quotidienne d’autocars qui assureront le transport des élèves » vers un bâtiment « loin de leur secteur scolaire ». Et de conclure : « notre groupe sollicite la communication du bilan carbone, du bilan écologique et du bilan financier d’une telle opération ».
Une réflexion sur « Les élèves du groupe scolaire Joseph-Vallier font leur rentrée… dans les anciens bâtiments de l’inspe »
Donc on découvre des oiseaux en juin et les travaux qui devaient prendre deux mois, prendront finalement quatre mois qui plus est pour les maternelles. Somme toute logique…