RENCONTRE – Passionné de science-fiction et dessinateur d’abord, illustrateur et infographiste ensuite, Philippe Mouche est un homme d’images. Installé à Grenoble, il a aussi le goût de l’écrit. Il vient de signer, en 2023, son quatrième roman : Bons baisers d’Europe. Avec un héros qui s’appelle Bond, évoque 007 et fait pourtant un tout autre boulot…
Une jolie femme dans son entourage. Des ennemis forcément dangereux et des voyages internationaux pour les combattre. Le chic pour se sortir indemne des situations les plus périlleuses. Il s’appelle Bond. Fergus Bond. Il n’est pas espion, mais diplomate. Adepte de l’usage des mots plutôt que de celui des armes. Un drôle de héros, que le Grenoblois Philippe Mouche place au cœur de son nouveau roman. Son titre ? Bons baisers d’Europe. Un clin d’œil évident à qui-vous-savez.
Bons baisers d’Europe est le quatrième roman que Philippe Mouche publie chez Gaïa Éditions. Ses trois précédents ouvrages datent de 2008, 2011 et 2015. © Martin de Kerimel – Place Gre’net
Venu à la lecture par la science-fiction, Philippe Mouche se voyait d’abord auteur de bande dessinée. Il parle d’aileurs avec ardeur de ses références et maîtres spirituels. Et garde notamment un souvenir marquant d’une rencontre avec Cabu. « J’ai moi aussi essayé de raconter des histoires en images. Je me suis alors rendu compte que je n’étais pas doué. C’était mal dessiné et incompréhensible. »
Philippe Mouche : « Mon envie d’écrire était là depuis longtemps »
Philippe Mouche n’a pourtant renoncé à rien. Surtout pas à l’image. Il s’est donc lancé dans l’illustration, d’abord, puis dans l’infographie. Et a alors fait ses premières armes dans la presse. « J’ai connu ce qu’on peut appeler l’âge d’or de Libération, où je suis entré en 1981, comme monteur maquettiste. À l’époque, nous étions tous payés de la même façon. J’en suis ressorti dix ans plus tard après être devenu journaliste infographiste ».
Un métier qu’il a ensuite continué d’exercer comme pigiste. L’auteur peut ainsi se targuer d’une longue liste de collaborations, « pour des magazines de vulgarisation scientifique principalement : Science et Vie et Science et Vie junior, La Recherche, Ça m’intéresse ». Après avoir dessiné pour La Gueule ouverte à ses débuts, il a travaillé pour Terre Sauvage, Le Monde, Télérama et Le Journal du Dimanche. Retraité depuis peu, il rend encore « quelques services à Gre’Mag ».
Ce livre paru au printemps 2023 chez Gaïa Éditions, est le quatrième que signe le romancier pro-européen, déjà l’auteur de trois romans. Philippe Mouche conçoit l’actu comme une drogue. Ce qui est bien compréhensible au vu de ce long parcours dans la presse.
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