FLASH INFO – C’est parti pour l’édition 2023 du Printemps du Col. Un événement dédié au dépistage du col de l’utérus, organisé tout au long du mois de juin, et orchestré sur la région, à l’image des opérations Mars bleu ou Octobre rose, par le Centre de coordination Dépistage des cancers Auvergne-Rhône-Alpes.
« Le dépistage sauve des vies et reste la meilleure arme contre le cancer. Pour le cancer du col utérin, il consiste en un frottis de dépistage de 25 à 30 ans et en un test de recherche des papilloma-virus (HPV) de 30 à 65 ans », rappelle le Centre de coordination. Le Printemps du col vise donc à inciter au dépistage, avec des fréquences différentes selon l’âge : un frottis de dépistage à 25 ans renouvelé un an après puis tous les trois ans jusqu’à 29 ans, et un frottis de dépistage avec test HPV tous les cinq ans de 30 à 65 ans.
Pourquoi tous les cinq ans, passé l’âge de 30 ans ? « Quand [le test HPV] est négatif, 5 ans est la fréquence optimale pour un dépistage par test HPV, et passer la fréquence à 3 ans ne réduit pas la mortalité par cancer du col de l’utérus », note le Centre de coordination. Selon une étude réalisée en 2016, la réduction du taux de mortalité est en effet de 22,4 % avec un test tous les trois ans, et de 22,5 % avec un test tous les cinq ans. Elle n’est en revanche que de 13,6 % avec un test tous les dix ans.
Le Centre de coordination décrit de « bons résultats » en matière de dépistage pour ce qui concerne la région Auvergne-Rhône-Alpes. Celle-ci affiche une moyenne de femmes dépistées de 65 %, soit très au-dessus de la moyenne nationale de 58,8 %. Avec un taux de 67,9 %, l’Isère est en deuxième position derrière le Rhône et la Métropole de Lyon (68,6 %). Seuls deux départements affichent des valeurs en-dessous des 60 % de personnes dépistées : le Cantal (54,3 %) et l’Allier (56,8 %).
« Il faut désormais concentrer nos actions sur les territoires sous la moyenne régionale et sur les publics vulnérables qui sont éloignés du système de santé », estime dès lors le Centre de coordination. Sans pour autant relâcher les efforts dans les autres territoires. En 2022, le Centre de coordination a envoyé 288 373 invitations à se faire dépister sur l’ensemble de la région, et 434 957 relances (suite à des invitations non suivies d’effet en 2021). « 30 % des femmes invitées ont réalisé le test du DOCCU1Dépistage organisé du cancer du col utérin. dans les 12 mois qui suivent », indique-t-il.