ÉVÉNEMENT – La galerie grenobloise du Losange a vingt-cinq ans. Jusqu’au 3 juin 2023, Virginia Alfonso Calace, sa propriétaire, célèbre l’événement en exposant les œuvres de dizaines d’artistes et élèves qu’elle a accueillis au fil du temps. Que du bonheur !
À raison de neuf expositions par an, la galerie du Losange ne chôme pas. Située à Grenoble, rue Condorcet, elle propose aussi des ateliers ouverts à tous. Un peu de curiosité suffit donc pour pousser sa porte et rencontrer la propriétaire, Virginia Alfonso Calace. Originaire d’Argentine, cette professeure diplômée d’État a ouvert sa galerie en 1998, sous une forme associative. Elle fête donc son quart de siècle.
« L’idée était de proposer aux artistes débutants de montrer leur travail pour la première fois. Ici, ils peuvent faire ce qu’ils veulent sur les murs, tant qu’ils ne les détruisent pas ! Ils rencontrent le public et se confrontent au regard des autres ». Au départ, le Losange était le seul espace de ce genre à Grenoble. « Heureusement, il y en a désormais d’autres qui marchent très bien », se réjouit Virginia.
L’idée d’un lieu ouvert au plus grand nombre
Pour fêter les 25 ans de sa galerie, Virginia qui est aussi sculptrice et peintre a souhaité innover. Jusqu’au 3 juin, elle présente ainsi les œuvres de nombreux artistes déjà accueillis, ainsi que des créations de ses élèves. Peintures, dessins, photos, sculptures, collages, gravures… en tout, ils sont 150 à participer à l’événement.
Au quotidien, exposer les travaux de créateurs confirmés sur le lieu des ateliers lui semble une évidence. « Cela empêche de sacraliser l’art. Beaucoup de gens ne vont pas dans les galeries et que rarement au musée. Au Losange, l’ambiance reste conviviale. »
L’histoire est belle et, pour Virginia, elle est aussi personnelle. « Je vivais juste au-dessus, au quatrième étage. Quand le local s’est libéré, je l’ai pris tout de suite. Devant la vitrine, je me suis dit que je n’allais pas le garder pour moi. Je voulais pouvoir transmettre mon savoir. J’ai fait de belles rencontres ! Parfois, les artistes sont des gens timides, d’une grande sensibilité. Percer de petites tranchées et parvenir jusqu’à eux, c’est super ! »
Des choix qui relèvent d’abord du coup de cœur
Ceux que la galerie reçoit viennent de divers horizons. De France, bien sûr, mais pas seulement. Sur les cimaises, Virginia reconnaît l’inspiration de ressortissants canadiens, espagnols et portugais. Ses origines latino-américaines lui ont aussi permis d’échanger avec des Argentins, des Colombiens ou des Uruguayens.
« Certains se présentent spontanément. Sinon, je fais aussi mon “marché”, sur les réseaux ou en allant voir des expos. Avec Facebook et Instagram, tout s’ouvre à l’international. » La galeriste fonctionne avant tout au coup de cœur, dans une logique d’accompagnement plutôt que de sélection.
Le tout avec modestie : « C’est pour moi un honneur que certains soient assez généreux pour exposer dans une petite galerie comme la nôtre. Le Losange est un humble tremplin pour s’élever un peu ou beaucoup, selon ses possibilités. » Ce plaisir qu’elle ressent, Virginia est heureuse de le partager, grâce à des outils de création plastiques aujourd’hui très accessibles.
Elle aimerait arriver jusqu’aux 30 ans de son projet. Et ensuite ? « J’ai plein de vies à vivre encore. J’adorerais que quelqu’un vienne me voir et me dise qu’il reprend la galerie. Ce serait vraiment dommage que tout cela s’arrête après moi. »
2 réflexions sur « Grenoble : la galerie du Losange célèbre joyeusement son quart de siècle avec une exposition rétrospective »
Bonjour, SVP votre lien de partage Facebook ne fonctionne pas pour cet article. Cordialement, MV
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Cordialement,
La rédaction