REPORTAGE VIDÉO - Des activistes des mouvements Extinction Rebellion et Scientifiques en rébellion accompagnés de militants d'autres organisations écologistes ont bloqué l'entrée de l'agence BNP Paribas de la place Victor-Hugo, mercredi 3 mai 2023 à Grenoble. Ce au cours d'une action de désobéissance civile non violente visant à dénoncer les investissements de la banque dans des projets d'énergies fossiles. L'occasion d'une première intervention publique pour le collectif Scientifiques en rébellion dont les militants s'engagent dans la lutte contre l'inaction climatique.
Après une première action choc de militants d’Extinction Rebellion Grenoble contre la BNP Paribas et d'autres menées contre le Crédit agricole, deux banques accusées de « greenwashing », les mouvements écologistes grenoblois ont mené une nouvelle action de désobéissance civile non violente mercredi 3 mai 2023 à Grenoble. Cette fois-ci encore contre la BNP Paribas, qui finance des projets d'énergies fossiles, plus que jamais dans leur collimateur. Une action survenue quelques jours seulement après le canular Wecop imaginé par le collectif d’artistes et d’activistes Le Bruit qui court.
Vers 16 heures, environ une soixantaine de militants d'Extinction Rebellion et de membres grenoblois du collectif Scientifiques en rébellion accompagnés d'autres militants écologistes ont ainsi bloqué durant près de trois heures l'entrée de l'agence située près de la place Victor-Hugo.
« Financeurs = pollueurs », affichait une banderole, tandis que des militants équipés de matériel d'escalade en avaient installé une autre sur un balcon où l'on pouvait lire « Banque trop crade ». Une manière de planter le décor pour dénoncer le financement des projets d'énergies fossiles par la BNP, premier financeur européen et cinquième au rang mondial desdites énergies, « des projets climaticides », selon les activistes.
Les activistes redoutent un « anéantissement biologique global »
Les arguments des mouvements écologistes ? « À cause du pétrole, la Terre est entrée dans une première extermination de masse des espèces, cet “anéantissement biologique global” étant bien plus grave aujourd’hui que le dérèglement climatique, expliquent-ils. Ainsi, l’être humain a-t-il modifié la composition biologique de la planète à tel point que des microplastiques et des pesticides fabriqués à partir d’hydrocarbures sont aujourd’hui découverts dans les placentas », s'inquiètent les activistes.
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