FLASH INFO – Le Centre de documentation juive contemporaine (CDJC) de Grenoble fête ses 80 ans, à l’occasion d’une cérémonie organisée rue Bizanet le vendredi 28 avril 2023 à compter de 10 heures. Le maire de Grenoble Éric Piolle et son adjoint à la Mémoire Emmanuel Carroz seront présents pour la commémoration.
« Cette cérémonie rendra hommage à Isaac Schneersohn, fondateur du Centre de documentation juive contemporaine, et marquera les 80 ans de sa création », décrit la Ville de Grenoble. C’est en effet le 28 avril 1943 que le CDJC fut créé, avec pour objectif de « réunir preuves et documents sur la destruction des Juifs d’Europe », comme l’indique la plaque mémorielle présente rue Bizanet. Un an plus tôt, en 1942, l’Allemagne nazie avait enclenché le processus de la « solution finale ».
« Isaac Schneersohn, en pleine guerre, dans la clandestinité, a pris de grands risques pour documenter les crimes nazis envers la communauté juive lors de cette période, en vue du devoir de mémoire et des procès contre d’anciens criminels de guerre ou pour la restitution de biens spoliés », explique Emmanuel Carroz. « Nous sommes fier-es de porter cette histoire, cette Mémoire et nous sommes pleinement engagé-es dans le travail de transmission aux nouvelles générations », ajoute l’élu.
Dans le sillage de cette commémoration, la Ville a organisé ou soutenu plusieurs événements dans le courant du mois d’avril autour de la mémoire de la Shoah. Ceux-ci perdurent en mai, avec le jeudi 4 mai une conférence intitulée « Les chroniques du ghetto de Varsovie », à la Maison de l’international à 18 h 30. Et le mercredi 24 mai, une lecture théâtralisée du Chant du peuple juif assassiné (Ytshak Katzenelson) à 20 h 30 à l’auditorium du Musée de Grenoble.
La cérémonie autour des 80 ans du CDJC est aussi l’occasion pour la Ville de Grenoble de rappeler son partenariat avec la Fondation du Camp des Milles, site mémoriel de la déportation (Aix-en-Provence) qui « permet de questionner aussi bien le racisme, l’antisémitisme, la xénophobie et les discriminations en général ». Une convention qui a, notamment, permis l’organisation de visites du site par des jeunes des MJC Anatole-France et Allobroges, ainsi que par des services civiques de la Ville.