FLASH INFO – La Métropole de Grenoble a annoncé en mars 2023 son intention de « verdir » ses flottes automobiles via la méthode du « rétrofit », autrement dit la conversion d’un véhicule thermique en véhicule électrique. Pour ce faire, la Métro s’allie à la start-up iséroise Tolv, fondée en 2018 (sous le nom de Phoenix Mobility) et basée à Fontaine.
Le partenariat entre l’intercommunalité et la société iséroise de rétrofit n’est pas une surprise. En avril 2022, le président de la Métropole Christophe Ferrari, accompagné de son vice-président (et président du Smmag) Sylvain Laval, avait visité les locaux de l’entreprise et manifesté un intérêt certain pour son activité. Les deux élus n’avaient alors pas hésité à prendre chacun le volant pour tester un véhicule “converti”, avant de saluer le travail de ces « pionniers » de la conversion.
« À travers ce partenariat, Grenoble Alpes Métropole décide d’accélérer la transition énergétique de son parc automobile. La transformation offrira des performances tout à fait adaptées à une utilisation quotidienne et permettra à ses utilisateurs de circuler librement sur l’ensemble du territoire », explique la Métropole. Qui revendique, à travers l’électrification de sa flotte, l’objectif « d’atteindre une neutralité carbone en valorisant le réemploi de ressources existantes ».
Mais l’annonce de la Métropole s’inscrit aussi dans ses obligations légales, puisque la Loi d’orientation des mobilités « impose un renouvellement propre des flottes publiques », rappelle-t-elle. Tout comme elle s’inscrit dans la mise en place prochaine de la Zone à faibles émissions (ZFE) sur le territoire de la Métropole, avec des interdictions de circulation pour les véhicules les plus polluants à la clé.
Reste que la Métro livre peu de détails sur l’opération. Contacté par Place Gre’net, Tolv nous indique toutefois que l’objectif du tout électrique sur la flotte de la Métropole n’est pas à l’ordre du jour. Les conversions devraient concerner en priorité les véhicules légers, au nombre de 414, dont 74 % roulent à l’essence ou au diesel. La Métropole compte encore 223 autres véhicules, poids lourds ou engins, dont 65 % roulent au diesel. Quant à l’échéance pour la conversion de la flotte, ou le coût qu’elle représente, aucune indication n’a été donnée.