FOCUS - Pionnière sur le marché du rétrofit, principe qui permet de transformer une voiture thermique en véhicule électrique, la société grenobloise Phœnix Mobility brigue la place de leader européen du secteur. Si la filière allie écologie et développement économique, elle a tardé à être légalisée en France. Elle devrait pourtant générer, en Isère et ailleurs, de nombreux emplois non délocalisables, ainsi qu'un nouveau débouché pour les garagistes, à en croire Phœnix Mobility.
Les agents de la Ville de Grenoble testent l’un des tout premiers kits de conversion de la société Phœnix Mobility sur un utilitaire Kangoo. L’ancien véhicule à essence fonctionne désormais avec un moteur électrique alimenté par des batteries bien cachées sous le coffre.
C'est ce qu'on appelle le rétrofit. Autrement dit, la conversion d'une ancienne voiture encore en état de marche en voiture électrique. Une nouvelle filière de l’industrie automobile qui pourrait réussir l’exploit de réconcilier les voitures avec l’écologie.
Les ressources désormais insuffisantes pour ne produire que du neuf
Prolonger la durée de vie de voitures encore en état de marche présente un intérêt écologique de taille : celui de préserver les ressources de la planète. Il sera en effet difficile de se passer du rétrofit si l'on veut convertir l'ensemble du parc à l'électrique, estime Antoine Desferet, l'un des cinq cofondateurs de Phœnix Mobility.
« En France, sur dix ans, on a vendu 250 000 véhicules électrique sur un parc de 40 millions. Ça ne va pas assez vite, Et on n'a pas les ressources sur Terre pour produire un milliard de véhicules électriques », argue le cofondateur.
Créé en 2019 à Grenoble, la PME valide actuellement ses premières voitures “rétrofitées”. Une fois homologués, ses kits de conversion seront commercialisés courant 2021.
Dans les métropoles, les automobilistes sommés de rouler plus propre
Poursuivez votre lecture
Il vous reste 75 % de l’article à lire. Obtenez un accès illimité.
Vous êtes déjà abonné.e ? Connectez-vous