FOCUS – L’annonce de la cession des actions Grenoble Habitat de la Ville de Grenoble au groupe CDC Habitat continue de susciter des réactions. Après les oppositions et l’Alliance citoyenne, c’est au tour du Collectif contre la vente de Grenoble Habitat de réagir, en accusant la municipalité de se comporter en spéculateur. Cette dernière réplique en affirmant avoir placé l’intérêt des locataires au cœur de son projet.
Après les oppositions ou l’Alliance citoyenne, c’est au tour du Collectif contre la vente de Grenoble Habitat de dire tout le mal qu’il pense de la cession des actions GH de la Ville de Grenoble au groupe CDC Habitat. La municipalité a en effet annoncé le mardi 7 février 2023 céder la totalité de ses actions à la filiale de la Caisse des dépôts d’ici la fin 2023, pour un montant fixé à 37 millions d’euros.
Composé des associations de locataires CSF, CNL et CLCV, mais aussi du Dal 38 (Droit au logement) et d’Attac Isère, le collectif accuse sans ambages la Ville de Grenoble d’avancer « à marche forcée sans aucune forme d’échange ou de concertation avec les locataires, les associations qui les représentent, les salariés, ni même les citoyens ». Voire de se « comporter comme un actionnaire-spéculateur sans scrupule ».
La cession des actions GH, une « culbute de 740 % »?
Pourquoi un spéculateur ? « Ce sont les seuls locataires qui, par le règlement de leurs loyers année après année, ont quasiment payé la totalité des 4 500 logements construits par Grenoble Habitat », explique le Collectif qui lutte contre la vente des actions détenues par la Ville au sein du bailleur social.
De son côté, la Ville de Grenoble n’aurait investi “que” 5 millions d’euros sur une cinquantaine d’années. « Pire : elle a même récupéré environ un million d’euros de dividendes depuis 2015″, ajoute-t-il.
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